Clock Strikes

Maria Nyu

Le sacrifice d'un guerrier.

Monter, encore, encore. Encore plus haut. Tenir face à cette pression, à l'oxygène qui manque, à l'air qui se glace. Continuer à voler. Il faut monter, dépasser les cieux, supporter cette souffrance. Avec tous le monde entier qui vous regarde. Qui espère pour vous ou pour eux. Qui prie, que ce soit Dieu, Bouddha, ou Allah, qui prie juste pour vous. Pour ces enfants qui se demandent pourquoi tous les adultes sont si sérieux et qui finalement rigole devant un dessin-animé. Pour tous ces adolescents qui découvrent la vie, l'amour. Pour tous ces adultes qui font leur maximum, pour eux, pour leur proche. Pour ces mères aimante, ou maladroite. Pour ces pères qui tentent de s'investir, qui même si ont du mal à l'exprimer aiment leur enfant. Pour tous ces homosexuels qui peuvent enfin s'assumer pleinement grâce au mariage. Pour tous ce que la vie a à leur offrir. Pour tous ces gens, il faut monter encore plus haut. Les sauver tout simplement. Au prix de sa vie. Ne pas avoir peur, ne pas pleurer, ne pas abandonner. Ne pas se retourner, vers eux, vers lui. Et dans un cri de rage, tout donner. Se jeter, se sacrifier, tout oublier. Se consumer à petit feu, sentir la douleur vous pénétrez, faire partie de vous, vous ne faites qu'un avec elle. Revoir leur visage, à tous ceux que vous aimez, tous ceux qui vous pleure, sentir leur douleur. Et lorsque la moindre parcelle de vous est en cendre, lorsqu'il n'y a plus rien, alors vous savez que vous n'êtes plus. Et c'est ainsi que se termine votre vie, dans les pleures, dans le néant. C'est ainsi que ça devait se passer. Le repos éternel.

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