Codépendence ?

Une nouvelle émotion autre que l'indifférence
Me submerge aujourd'hui et je n'ai pas la chance
de savoir la gérer. Que suis-je sensé faire ?
Me mettre à nu ? Expliquer ; essayer de comprendre ?
Je ne sais pas pourquoi tout mon esprit s'affaire.
Alors que ma vie je l'ai passée à attendre,

Que le temps s'envole vite, que les secondes s'égrainent,
Que les autres en profitent et qu'il n'aient pas de peine,
Quand enfin viendra l'heure ou je pourrais m'éteindre.
Seul, avec ma pudeur, sans personne pour me voir
Une crémation sans pleurs, et nulle âme pour geindre,
Je serais satisfait de ne pas décevoir.

Mais là, je ne sais pas.

Pourtant au tout début,

J'appliquais mes schémas, rendre l'entourage heureux,
je n'fais pas de faux pas pour de la poudre aux yeux.
Je suis très bien élevé, et un peu empathique
Je sais me faire aimer à distance raisonnable
Mais quand les gens s'envolent, et c'est là le pratique
de la chose, je disparaît, je n'suis plus accostable.

Car c'est trop fatiguant pour moi de mettre mes masques
Je les ai tous usés pour me fondre dans la masse,
Les gens ne comprennent pas, finissent par m'en vouloir
De ne plus être là. C'est pour le mieux, autant
qu'ils me détestent, je ne veut pas laisser d'espoir
Ils seront moins peinés si je pars violemment.

Mais elle, je ne veux pas.

Je suis plus qu'égoïste en m'attachant à elle,
Car de ce que j'ai vu, on semble penser pareil,
Nous allons, c'est sur, nous blesser mutuellement,
Brûlant la chandelle par tout les bouts possible
La fin sera morbide. Et malgré ça pourtant,
je veux rester près d'elle, c'est incompréhensible.

Les choses que je fais me pèsent de moins en moins,
Je ne me lasse pas quand elle est dans le coin.
J'ai envie de survivre pour grappiller du temps
J'ai envie qu'on partage tout deux ces instant d'oubli
Je veux qu'elle soit heureuse comme je suis content.
Je ne culpabilise même pas. C'est ça la vie ?