Colocs new âge
scribleruss
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Je lis
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Voici une maison de retraite nouvelle formule.
À l'heure du repas, quelques convives seulement autour de la table. Ces personnes âgées vivent ici en colocation. Dans ce bâtiment, il n'y a que sept résidents, contre 70 en moyenne en Ehpad. Josée Morel vit ici depuis trois ans. Seule chez elle, elle chutait régulièrement. Ici, elle a sa chambre de 30 m² et sa salle de bain. Reste à charge pour elle : 1 500 €. C'est moins cher qu'un Ehpad, car il n'y ici que deux auxiliaires de vie à plein temps, et ce sont les locataires eux-mêmes qui participent aux tâches ménagères, un peu comme à la maison.
Autre source d'économie : ces deux auxiliaires de vie font aussi partie de cette grande colocation. Il n'y a donc pas de garde de nuit à payer. En revanche, le personnel médical n'est pas sur place comme dans les Ehpad. Les infirmières et médecins viennent uniquement pour les soins. Pour Daniel Boivin, le fils d'une résidente, la colocation était l'alternative idéale à la maison de retraite, dont il ne voulait pas pour sa mère.
- Source Franceinfo -
Soit ! mais ce que j'observe c'est que maison de retraite ou nouvelle formule, la personne âgée n'est toujours que la pathétique assistée, approchée du bout des doigts, du bout des lèvres, et qu'il faut traîner ici ou là, toiletter à l'eau de Cologne. Elle se dit heureuse dans sa dizaine de mètres carrés avec son résidu de souvenirs, toute une vie ainsi compactée, une compression de vie que le sculpteur César n'aurait jamais accepté de cautionner ...
Alors quoi ? quel remède ? je n'en ai pas et mes aïeux ont eu une mort propre en quelque sorte, je ne les ai pas vus se défaire, s'amoindrir, et je n'aurais pas eu le courage de les accompagner d'aussi près que le font les aide-soignants dont je comprends mais dont je récuse les rudesses mais qui ont opté pour ce métier...
Mais je crois que j'aurais été capable vainquant mes répulsions de prendre une main, de la réchauffer, de poser une lèvre pour raviver leur peau désespérée, d'écouter leur ressassements séniles, de leur parler un peu doucement, de les caresser d'un sourire empreint de respect, voire de vénération pour les restaurer dans la plénitude des personnes entières aimantes et aimées qu'elles furent .
Je crois ...
Quant aux soins, prenant sur moi, me contraignant, m'obligeant, organisant des modalités ou des manipulations de contournement pour rendre ma tâche et ma présence plus humaines, positives, mon accompagnement plus souriant et moins pincé ...
Pas simple.
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