Domination

fanie

Allongée, le nez dans un livre, je me laisse bercer par un vent syncopé, contrarié par la fenêtre. Il me rejoint dans la chambre, tourmenté lui aussi. Je le regarde. Il me regarde. On se regarde. Parle bon sang, parle ! Il est clair, limpide, me somme. J'obtempère, lui emboîte le pas comme un toutou. Il avance vite, vérifie que je marche bien à sa suite. Stop net devant la porte. Il m'exhorte à faire face. Je lève les yeux. Catastrophe au balcon, bambous à terre, inanimés. Trois pots fêlés, le terreau en balade. Mauvais temps, bon chat. Viens que je flatte ton intelligence de mes carresses. 

Signaler ce texte