Dans la rue Edison

lomel

"mors misera non est commori cum ultimum verbum (ou un truc comme ça*)"
"Ce n’est pas un malheur de mourir avec le dernier mot"

LUPANARIUUS OLYBRIUS, Empereur romain dyslexique

 Dans la rue Edison


Dans la rue Edison aux pantins sans valeur,
Pantalons de velours, fortune en fort fergé,
J’ai vu déambuler, candélabre avaleur,
Les yeux illuminés d’un vieux chien de clergé


Condamné qui s’ennuie balançant l’encensoir
Chapelet purgatif pendu à la soutane -
En vadiretreau dru, clouté d’or exutoire,
Prêchant l’amor dans l’arme, en soufflant du méthane


Rue Edison, le glas des vies que l’étain scelle
Résonne en vol, flattant l’égo de l’inspiré,
Quand un gamin dont l’œil s’éteint en sentinelle
Réclame au clerc un calme impie pour expirer


« A vivre sans subtil, on périt seul un soir »
Sermonnait le curé, lui promettant l’enfer
L’indigent réplica -argument péremptoire-
« Ta gueule!……», puis mourut sans s’en faire.

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*En français dans le texte.

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