Dans le désert du bar
Lsarah Dubas
Naufragée volontaire dans tes larmes
J'ai remonté le fleuve de ton esprit jusqu'à l'une de tes questions
M'y trouvant réfléchie accrochée au point d'interrogation
Ta langue fût ma bouée et mon arme
j'ai bu le lait et le miel cette oeuvre
avalé toutes les couleuvres
Nous nous regardions en frères en soeurs étrangères
En mère et fils j'étais aussi ton grand-père
Nous étions une famille dans tous ses membres
La question
s'enroulait jusqu'à l'origine de nos deux noms
Le temps de la rencontre n'était pas signifiant
Puisque nos âmes sur le même ruban
Ici manque un silence
J ai ramassé toutes les fleurs dans le champs les ai déposées dans tes cheveux le destin
se trouve sur la premlère page du Livre j'ai déchiré le parchemin
mille morceaux au vent comment cela pourrait il être
Comme avant ce n'est pas un dépliant touristique à l'heure de la marée basse
ce fut un massacre il ne restait plus rien qu' "I want you"
Bob Dylan c'est un hôtel chic où l'on boit sans s'en rendre compte tous les alcools du jour
le barman vous écoute l'armée vous laisse tranquille
Comme si la guerre n'avait jamais existée je salue tous mes ancêtres
leur chant s'élève dans le désert de l'hôtel
Il est cinq heures cette nuit encore je n'irai pas chercher le sommeil
L'homme derrière le bar invente d'autres cocktails il aime le chant des mères j'attends la pluie
Naufragée volontaire venin mortel tonneau des Danaïdes un jour
Dormir à l'ombre des nuages quitter le monde marin
Dans l'espace de l'Azur demain
je suis taillée d'un monolithe d'hiver et de pensées bleues
L'homme qui mélange les liquides est mort ce matin
© 28 novembre 2010