Dans les abysses

brioul

Dans les abysses immondes,

On perçoit des ombres qui marchent en sur nombre,

Qui berce notre monde,

Caché dans la pénombre.

Ils rôdent sans une honte,

Aux abords de notre propre tombe,

Prêt à nous y plonger,

D’un coup de pied,

Après avoir niqué nos femmes et bu nos deux cafés,

Offert gracieusement par l’infâme précarité.

Et le soir, en s’endormant,

En pleurant d’exister sans pouvoir se réaliser,

Ils regretteront leurs actes et pensées pour mieux les réutiliser demain,

De préférence le matin,

Car ils ne savent comment se décider à choisir l’art et la manière

De devenir Baudelaire.

Pour ca, ils leur faudraient un rythme, un air,

Quelque chose pour les rendre grave et austère,

Une vie de misère ?

Des livres et des prières ?

Ils se rabattront sur les bières.

Coucher dans le frigo,

Elles attendent tout de go,

Qu’ils rejoignent leur Etat avec l’aide de l’étau,

Celui qui compresse tous les alcoolos,

Et évacue leur cerveau par les oreilles,

Aussi bien que Corneille.

Avec les futilités entrainant la déchéance,

De ceux qui ont fait acte de malchance,

J’écris donc je pense,

Je vous emmerde chère France.

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