De la dernière pluie, je suis.

vassilli

Suis je aveugle à n'ouvrir les yeux que périodiquement?

Comment s'est passé ton entretien avec ta responsable?

8 mots.

Et une vie si différente selon la réponse à cette simple question. Des implications si fortes qu'en sa présence, il m'est impossible d'exprimer ces mots dans cet ordre.

J'ai de plus en plus cette profonde sensation que ma sensibilité au monde qui m'entoure me rends plus clairvoyant. Je pressens, je ressens, je comprends, j'anticipe, je reconnais les liens que personne ne regarde. Tout ce qui fait le monde qui nous entoure, les interactions entre les gens, les tentations qu'on n'osent exprimer qu'à demi mot voir moins. Pourtant, comment ne rien voir. Faire l'autruche est bien plus simple, se voiler la face et faire semblant. Parler de principes, d'honneur et d'engagements.

Au fond, nous sommes tous pareil. Des êtres humains qui réagissons de la même façon, au même stimulis, aux mêmes envies, aux mêmes instincts.

Nous ne pouvons pas lutter contre notre instincts, contre ce que nous sommes au plus profond de notre être, contre ce que le temps a mis des milliers d'années à ancrer dans nos gènes. Et rien, rien ne peut nous écarter de ce chemin qui nous est imprimé dans chacunes de nos cellules.

En étant persuadé de cela, le monde n'est qu'illusion.

Cette culture, cette éducation, ces valeurs qu'on nous transmets ne servent qu'à nous brimer, à nous restreindre, à nous limiter. Chacun d'entre nous luttons contre notre volonté et nos envies. On nous a si bien appris à les étouffer que nous y arrivons presque parfaitement. Nous nous y sommes habitués. Et pour cela, nous avons décidés de redéfinir ce qu'est le bonheur, l'amour, et avons plantés des limites à toute chose, afin de ne pas avoir la curiosité d'aller voir au delà. Car c'est mal.

Mais chacun garde cette lueur qui vibre dans nos coeurs, et lorsque l'occasion se présente, on se permet une petite entorse, un coup de canif dans le contrat...Le tout étant de ne pas trop culpabiliser, de ne pas trop y réfléchir.

La séduction est partout.

Imaginez seulement ce que serait le monde, ce que serait votre vie, si d'un coup de baguette magique, on nous libérait de cette fausse bonne morale de la fidélité à tout prix, et qu'on s'autorisait à donner de l'amour aux personnes qui nous entourent ou qui nous attirent, sans que cela ne choquent ni ne blesse personne.

Lorsque je prends le temps de regarder ce qu'est devenu ma vie, je m'étonne. Elle ressemble presque à ce que j'imaginais de plus excitant. Le plaisir des sens. Le plaisir du nombre. Le plaisir de la nouveauté. Le plaisir de changer, d'échanger, de partager, de vivre de multiples expériences. Un soir ici, un we la bas, une soirée improvisée, un 5 à 7 inattendu, 7 jours et 7 partenaires. 

J'ai lu récemment que les personnes qui avaient le plus à donner, avaient le plus besoin de recevoir. Suis je si demandeur que personne n'ait encore réussi à me contenter. Au point d'être devenu parfaitement imperméable à la notion de fidélité.

Ici, je parle de la fidélité que vous tentez, souvent en vain, de préserver. Je suis capable de fidélité, mais uniquement des sentiments. La fidélité du projet de vie. La fidélité de l'affection et de l'envie de surprendre. L'Amour.

Je me suis pris au jeu des sentiments. Au point de tomber amoureux, mais sans en être vraiment conscient. Comment s'en rendre compte? De la façon la plus classique qui soit : quand on n'a plus l'occasion d'exprimer ses sentiments. Je me suis fais larguer un dimanche après midi. Je me disais la veille que cette histoire n'avait pas d'avenir. C'est le principe de la prédiction. La vie avait juste décidé de me mettre un magnifique coup de pieds au cul. Ça a bien fonctionné, j'ai été complétement groggy pendant des jours.

Parmi les quelques qualités qui me caractérisent, je dois dire qu'une de celles qui me rends le plus fier est le fait d'avoir de la suite dans les idées.

Résultats : Je l'ai reconquise. Au point qu'on devienne très amoureux l'un de l'autre. La passion qui nous uni est débordante. Ça serait une belle histoire si elle n'avait pas trouvé dans l'intervalle un job à Paris. J'ai décidé de faire confiance à la vie.

Comment ? En priant fort pour que son projet pro capote.

Le début de sa première semaine de boulot était pour moi. La fin m'a échappé. Il ne reste qu'une question à lui poser pour être définitivement fixé.

Ma sensibilité au monde me guide. Je ressens les choses. Je sais que c'est foutu. Aucune chance que les choses s'arrangent.

Vais je lui poser la question?

Laissez moi prendre mon téléphone ......

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