Décage

Frédéric Chaussin

Je suis mort demain ou bien hier, ou alors plus tôt/tard... confusion. Tout en t’attendant, je faisais les cent pas, tel un fauve, sous la tour Eiffel. Un éclair m’a frappé pour m’envoyer ailleurs dans une autre époque. 

À chaque bond, je trépasse à l’atterrissage : scarifié sous les armes blanches, crucifié aux coups de feu, cloué par tes baisers… tout est prétexte à mon décès.

Dès que j’expire mon dernier souffle, un ultime grognement, c’est un éternel recommencement au cœur des barreaux de la Dame de fer avant d’être réexpédié de nouveau.

Serait-ce pour me dompter ?

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