Déchirement meurtrier
Catherine Amiel
Mon tendre amour
Que c'est dur de vivre ici sans toi ! C'est insurmontable de passer dans ton quartier et ne plus te voir. Où es tu ? Que fais tu ? Vas tu bien ? Mission ? Mutation ? Mon cœur est en miette... Je ne supporte plus cette ville qui nous a assemblé et séparé ! Cette distance entre nous et interminable, plus que minable ! Elle m'étouffe, elle m'asphyxie, elle m'abandonne dans les ténèbres du plus profond de moi ! Je m'accroche à la vie, dans le seul espoir de te retrouver, de s'aimer à nouveau. Ce fil de soie fragilisé par le pois de ton absence, qui me tire vers le bas !
C'est difficile de t'imaginer au Mali sans moi. Tous nos mots, nos messages, notre promesse "tu es à moi et moi à toi" qui avait tant de valeur. Cet amour qui fleurissait dans ce désert malien et grandissait chaque jour sur ces terres lointaines. Tout ces souvenirs de 2020 me reviennent en tête... Je te sens si proche, 2 ans en arrière.
Je n'ai pas oublié un mot de ton récit malien. Ils sont gravés dans ma mémoire, accompagnés des flashes et images de ta mémoire. Ce récit, dont je suis la seule à qui tu l'as confié !
Tu es à moi et moi à toi, qu'elle douceur dans ces mots que tu as prononcé. Tu es à moi et moi à toi, quelle violence que mon cœur crie par désespoir de ne plus t'avoir avec moi !
Que le Seigneur en soit mon témoin, notre amour est toujours là, même si tu es loin, on s'aimer à tout l'éternel.