Dentine
zuliette
Dentine
Je suis un flocon blond, Quenotte
Un flocon marron
Un de ceux qui l’hiver tournotte
Virevolte, s’encastre dans les bonnets et les cheveux, Quenotte
Coule et mouille le sol, la vie, déroule à l’infini ce socle qui me fait envie
C’est décidé, Quenotte
J’émanerai du ciel
Comme ces étoiles blanches
Je ferai le pari d’être au cœur de ma vie
Les tumultes du vent
La dureté du temps
Rien n’y fera, Quenotte
Je serai là,
Comme le chat dort en rond
C’est par là que je prendrai mon essor
Au fond du cœur et grâce à mon aurore
La renaissance est un état
Je veux celui-là
C’est ainsi, Quenotte
Que ma vie va se définir
Ainsi va, Quenotte
Le flocon qui s’éloigne de son nuage
Fébrile et malhabile
Il s’élance
Ne se rate pas
La place est là
C’est ainsi, Quenotte
Que ce morceau froid
Ira dans sa vie, Quenotte
Comme un glaçon mort au combat
Mais en fait, il vivra
Dans le cœur de celui qui l’a vu, Quenotte
Celui qui sait
Et qui définira de ce point de départ là, Quenotte
Le début et la mort de ce qui ne va pas
Finis les soucis,
C’est en combattant que l’on arrive, Quenotte
A ce que ce bout d’étoile,
Intemporel enfance,
Finisse en son cœur comme un tapis porteur
C’est ici Quenotte
Que nos chemins se séparent
Le mien me porte vers mon instinct
Celui qui me pousse à me lever le matin et à mordre, Quenotte
A plein, dans ce que tous appellent le destin
Ainsi va ma ronde, je ne lâcherai rien
Pas plus ici que dans une seconde
Pas plus un instant, rien de moins
En un carrefour existant, je fonde
Mes nouveaux influx
Et mon goût détaché et lointain
Du fin fond des temps, Quenotte
Jusqu’à mon petit matin
Je n’oublierai rien
De la souffrance et de la libération
Du vent et des frondaisons
Je serai par temps clairs et marées, celle qui va de l’avant et ne perd rien