D'entre les morts

Bruno Ferron

Quand l'effrayant silence comme seul compagnon
Me susurrait les mots inconnus des vivants
Quand dans les ténèbres plongeait mon horizon
Emportant avec lui mes rêves et mes tourments


Ainsi passait l'éternité
Sans désir sans bonheur ni peine
Ni même une quelconque haine
Je reposais là résigné


Quand le rugueux linceul tel un voile de soie
Sur mes plaies déclenchait un étrange frisson
Quand ma bouche et mon nez dans un expire froid
Répandaient le souffre de mes exhalaisons


À la vie je revins alors
À la croisée de nos destins
Amour tu m'as tendu la main
Pour m'arracher d'entre les morts

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