Déplacés

Marc Chataigner

Ils arrivent par milliers
aux portes illusoires
Ils s'abîment aux barbelés
portés par l'espoir
Leurs paroles téléguidées
à portée du grand soir
Ces mains ces visages ravinés
portes-étendards
Des hordes que les télés
colportent pour voir
Ils nous trouvent vautrés
cloportes snobinards
Sur le continent muré
des importeurs pillards
Dans leurs cœurs ravagés
portraits écumoirs
Ils comprennent qu'ils se sont eux-mêmes
déportés sans le savoir.

Signaler ce texte