Amours défuntes, Letttre 6

scribleruss

Souvenir, souvenir

Amours défuntes

_________________________________

Vendredi 16 octobre 2015 - 14.27 -

      Mon amie il fait beau ici, chez vous je ne sais pas mais ici oui, et vous savez que j'abhorre le beau temps ... Ah jadis si ! et davantage à la belle saison quand,  vous en souvenez-vous, nous allions voir le soleil se lever sous les monts ...

     Et cet étouffant après midi buissonnier  d'été quand de retour au bureau, c'était un mardi je crois, vous vous aperçûtes que vous aviez oublié de renfiler votre petit shorty ...

      C'est une histoire ancienne, mais j'ai toujours aimé l'Antiquité, vous rasiez votre pubis, et quand mes doigts se promenaient sous la jupe, sur la dentelle, le poil dru me piquait ... Pardon je m'égare mais c'est si bon ...

     Vous ne savez même pas, vous ne saurez jamais, qu'un dimanche vous m'avez déniaisé, vous ! .. vous aviez engagé votre deux-chevaux, moi j'étais pauvre, dans une allée de platanes magnifiques dans la campagne environnante, nous nous étreignîmes, il n'y a que vous, vous, qui me fit connaître ces étreintes denses, voluptueuses et sublimes et ce jour là le résultat fut que ...

     J'haletai, je vous cachai l'émoi, à cette époque nous étions timides, pudiques et honteux ...

      Puis nous avons rompu, c'est moi qui ai rompu, bêtement mais vraiment bêtement, c'était un soir de retour d'une séance de cinéma, je ne sais plus le film, vous aviez arrêté votre deux chevaux boulevard Delorme, nous rentrions chacun de notre côté, nous résidions encore chez nos parents, nous nous embrassâmes très amoureusement, j'aimais votre langue, votre bouche et vos seins si doux, puis je ne sais quel démon se glissa dans notre conversation, dans ma conversation et soudain je déclarai que ce n'était plus possible que je ne vous méritais pas  et bla bla bla et bla bla bla .. qu'il me fallait vous quitter, vous pleurâtes beaucoup.

       Le lendemain je décidais de revenir vers vous, je m'y rendis, vous sortiez de chez vous en deux-chevaux avec votre jeune soeur, vous vous êtes arrêtée et m'avez expliqué que vous vous étiez confiée à votre père qui vous avait interdit de me revoir ...

    Je fus longtemps, longtemps et des années durant malheureux, très et authentiquement malheureux, et les amours suivants ne furent que des amours par défaut .

      Mon coeur se serre encore.

                                                      µµµ


      

Signaler ce texte