Des JO sans saveur

commeellevient

Où comment ces JO d'hiver ne resteront pas dans ma mémoire...

La flamme s'est éteinte et les XXIIème Jeux Olympiques d'Hiver ont été clos hier soir en Russie. Bizarrement, j'ai regardé un maximum d'épreuves mais sans réelle passion. Comme une impression que ces Jeux, qui avaient été énormément décriés avant même de démarrer, ne resteront pas dans nos mémoires. La faute à quoi?

Première, il a été excessivement difficile de se faire plaisir en étant obligé d'écouter les commentaires des journalistes (je me demande même si ce nom peut encore leur être donné) de France télévisions. Un journaliste se doit de connaître au minimum le sport qu'il présente. On peut en douter quand on écoute les conneries débitées par Nelson Montfort lors du short track ou par Patrick Montel avec les fondeurs et biathlètes.

Au passage et petite aparté, quel plaisir de voir Lavillenie battre le record du Monde alors que Montel n'a même pas pu voir son saut. Bien joué Renaud.

Un journaliste doit également rendre compte des évènements qui lui sont présentés afin d'expliquer au téléspectateur lambda ce que lui ne maîtrise pas tout le temps. Et là, entre la médaille annoncée à Anaïs Bescond en biathlon et qu'elle ne verra jamais, la supériorité des français (dans quasi tout les sports en plus) qui au final sont victimes de la grippe, du mauvais fartage des équipes techniques ou de la neige (tain' ça c'est con pour de Jeux d'hiver de pas aimer la neige merde alors), les commentaires absolument sexystes sur les patineuses (pas évident de parler de la 45ème mondiale quand on ne la connait même pas autrement que par son physique non) ou les jeux de mots honteusement débiles sur les athlètes étrangers, je pense qu'un paquet de vos collègues que vous croisez à la machine à café sont aussi bons journalistes sportifs que ceux de France Télévision.

Bon le CIO a aussi sa part de responsabilité dans la non réussite à mes yeux de ces Jeux Olympiques. La magie des jeux d'hiver, c'est de la neige qui tombe, des gens en doudoune au bord des pistes de ski de fond, la bave qui gèle au coin des lèvres des athlètes… Là on a vu des fondeuses en tee shirt, des épreuves de slalom qui finissaient dans des rails tant la neige ressemblait à de la soupe et pas un seul verre de vin chaud…

Non définitivement ces JO russe ne mériteront pas de rester dans ma mémoire sportive et j'espère de tout cœur qu'une chaine payante arrivera à se mettre en parallèle du Service Public pour proposer un autre regard sur les prochains Jeux en Corée.

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