Dialogue D’Ombres


Jean Louis C Daulne

Chaque soir à la même heure, je regarde tout en pleurs, ce dialogue d’ombres...

Chaque soir à la même heure 

Quand le jour s'évapore     

J'ai le cœur qui se meurt

Dans la nuit qui s'endort


Je viens sous leur fenêtre

Caché dans la pénombre

Pour y voir apparaître 

Un dialogue d'ombres 


Telles des ombres chinoises 

Je les vois s'animer

Et les oiseaux me toisent

D'un air désabusé


Telles des ombres chinoises

Je les vois défiler

Dans les larmes turquoises

De mes yeux fatigués


Et ça me fait mal

À m'arracher les yeux

De voir l'homme « idéal »

Les rendre plus heureux


Lui qui a pris ma place

Auprès de mes enfants  

Sans souci se prélasse

Sur mon propre divan

Chaque jour à la même heure

Caché dans la pénombre

Je  regarde tout en pleurs

Ce dialogue d'ombres


Ils ont l'air si heureux

Auprès du nouveau père

Je voulais être près d'eux

Mais je dois m'y soustraire


Car la chance a tournée

Irrévocablement

Je ne peux m'approcher  

De mes propres  enfants


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