Dialogue D’Ombres
Jean Louis C Daulne
Chaque soir à la même heure
Quand le jour s'évapore
J'ai le cœur qui se meurt
Dans la nuit qui s'endort
Je viens sous leur fenêtre
Caché dans la pénombre
Pour y voir apparaître
Un dialogue d'ombres
Telles des ombres chinoises
Je les vois s'animer
Et les oiseaux me toisent
D'un air désabusé
Telles des ombres chinoises
Je les vois défiler
Dans les larmes turquoises
De mes yeux fatigués
Et ça me fait mal
À m'arracher les yeux
De voir l'homme « idéal »
Les rendre plus heureux
Lui qui a pris ma place
Auprès de mes enfants
Sans souci se prélasse
Sur mon propre divan
Chaque jour à la même heure
Caché dans la pénombre
Je regarde tout en pleurs
Ce dialogue d'ombres
Ils ont l'air si heureux
Auprès du nouveau père
Je voulais être près d'eux
Mais je dois m'y soustraire
Car la chance a tournée
Irrévocablement
Je ne peux m'approcher
De mes propres enfants
Emouvant !
· Il y a plus de 9 ans ·Jolo Constant