Discours à Arthur

Boiserad

Poème en paragraphe.

Passeront les jolis jours des feuilles mortes pour laisser place à l'hiver dans nos cœurs. Ton amour m'a donné froid et mon corps se transit d'effroi. Le goût amère de ta peau contre mes lèvre m'a asséché. Je suis à présent plus meurtrie que jamais. Cesseront les danses et la lumière pour mourir ensemble dans l'obscurité des nuits profondes remplies de secrets. Ce soir mon amour j'en ai fini de t'aimer. Cristallise mon souvenir aux bords béants du précipice. Enterre les fragments de ton adoration au fond des abysses. Disparaîtront à jamais les jolis plaisirs enfantins et l'insouciance des printaniers matins. Demain tu te réveilleras dans une vie où tu ne me rencontreras pas sur ton chemin. Ne te noies pas sous les larmes mais fais face à la vie en arborant fièrement les plus belles de tes armes.

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