Dissertation (bidon) sur la pornographie

Anaël Petit

Introduction

                « Le 20ème siècle a vu naitre la pornographie,  le 21ème siècle en fait un mode de vie »

                Ainsi m’exprimé-je en introduction à cette dissertation sur un sujet qui fait débat mais pas d’ébats : la microsexualité.

                Par delà l’hétérosexualité de nos anales et l’homosexualité de nos anals, par delà le fétichisme, le sadomasochisme, la nécrophilie et autres passe-temps pour combler les trous de nos plannings  et de nos amis, avec l’aire technologique est né un nouveau moyen d’épancher ses passions…

I- Les Origines

                A la base, il ne s’agit que de l’évolution d’une pratique très ancienne, plus vieille encore que l’humanité elle-même, je veux bien sûr parler de la masturbation. En effet, nos aïeux les primates avaient compris bien avant nous l’utilité d’un pouce opposable… En l’absence de femelles, ou de tout autre orifice humide où fourrer leur trinité, ils empoignaient déjà leur manche pour le secouer à tout bouts de champ jusqu’à plus soif.

                L’homme, par la suite, a naturellement hérité du plaisir de Vulcain, mais avec l’intelligence est venue la pudeur. Notre éducation, religieuse comme familiale ou sociale, nos écrits et notre culture sont basés sur ce tabou qu’est l’entre jambe : On en parle pas, on ne la montre pas et on ne la nomme même pas ! Un juif tolèrera plus un « Oh, Jéhovah ! » crié dans la rue qu’un « grosse bite poilue » échappé dans un repas de famille (c’est un simple exemple, je n’ai rien contre le peuple de Judée et je ne veux pas d’emmerdes).

                De part le fait, il nous est bien moins indiqué que pour notre ami le primate de sortir notre engin et de jouer au jokari en public dès que quelque chose nous excite… Essayez d’exhiber votre matériel devant une passante appétissante et vous constaterez très vite l’effet répressif de la société moderne sur nos pulsions primaires… La masturbation fut donc reléguée au rang d’activité privée, un art de salle de bains ou de chambre à coucher verrouillée.

II- Le 20ème siècle

                Ainsi, dans l’intimité de nos plaisirs solitaires, fit son nid la pornographie. Du besoin de se retirer dans une alcôve privée pour se remémorer et recréer nos fantasmes jour après jour naquit l’idée de les mettre en image… Les avant-gardistes comme Marc Dorcel comprirent très vite que l’homme était fatigué de devoir solliciter son imagination lors de l’acte masturbatoire, le cerveau étant moins irrigué en sang lorsque le pénis est en érection. Ses films - L'Indécente aux enfers (1997) ou encore Le Parfum de Mathilde (1994) – permirent à l’homme moderne de pouvoir achever leurs plaisirs sans avoir à tourner les pages d’un magasine et à se crever la tête pour mettre les mannequins en mouvement.

                Cependant, se réunir dans un cinéma pour s’épancher entre hommes était loin d’être le comble de l’intimité. De plus, ces films avaient un prix, et les bandes magnétiques n’étaient disponibles que dans certains lieux spécifiques où seuls les majeurs sont admis (nous y reviendront), et où il est malheureusement difficile de se rendre loin des yeux « répressifs de la société moderne sur nos pulsions primaires » (encore une fois). De plus, la cassette reste encore un format familial… S’isoler dans une pièce avec un téléviseur et un magnétoscope paraît toujours louche, et lorsque toute votre famille ainsi que votre belle-mère et vos enfants savent ce que vous êtes en train de faire, l’excitation est (légèrement) atténuée. Je ne parlerai pas non plus de la terreur de se faire prendre pendant l’acte, je dériverais du sujet…

                Revenons en à cette loi édictant qu’il est interdit aux moins de 18 ans (en France, car certains devaient attendre encore plus longtemps) de visionner un contenu pornographique. Bien sur, il s’agit encore des mœurs de notre société, voulant préserver les jeunes yeux de nos chères petites têtes blondes de ces images obscènes. Sachez cependant que nos chères petites têtes blondes ne sont plus ce qu’on croit dès qu’elles atteignent les 11 ans. Comme dit le grand sage Patrick Bosso : « A 13 ans, ta meilleure console de jeux, c’est ta bite ». Dès cet âge, l’adolescent a besoin de se créer une image de la sexualité, et avant l’avènement d’internet, le magasine restait le support le plus facile à obtenir loin des yeux de la loi et des géniteurs.

III- L’explosion d’internet

                Bien heureusement, l’informatique nous a sauvés de cette période ! J’ai d’ailleurs sincèrement pitié de ceux qui n’ont pas connu cette magnifique époque qu’est la nôtre en matière de pornographie. Bien sur, la pornographie était au départ toute aussi payante sur internet que dans n’importe quel Sex Shop, mais les informaticiens se sont vite rendus compte qu’ils pouvaient très bien faire leur chiffre en diffusant des films gratuits accompagnées de pubs visionnées par les utilisateurs – pour leur plus grand plaisir ! Car les sites les plus visités et les plus présents sur la toile sont des sites à caractère pornographique… Cette « gratuité » amena rapidement le cinéma pornographique à devenir une entreprise de luxe, et qui, comme tout luxe, est un domaine très bien défendu par les français (cf : Marc Dorcel).

                Ce qui a rendu la voie de la microsexualité bien plus usitée que les autres, c’est notamment son accès beaucoup plus aisé et discret par les mineurs (et par les plus vieux). Il est dorénavant très courant voire habituel de s’isoler avec un ordinateur, portable ou non, et de faire croire que c’est pour travailler. Je me doute même que certains hommes traînent leur IPad jusque dans les toilettes de leur bureau pour satisfaire leurs besoins…

                Ces sites sont évidemment protégés contre les mineurs qui y tomberaient ‘’malencontreusement ‘’.  Pour y pénétrer, il faut passer une page vous demandant si vous êtes majeur ou non (selon votre pays), avec un gros bouton ENTRER et un petit bouton sortir. Mais il faudrait être parfaitement imbéci…Parfaitement éduqué pour ne pas même pouvoir mentir à une page web !

IV- L’informaticien et l’évolution

                L’informaticien, versé dans les arts obscurs du téléchargement illégal et du détournement de contrôle parental, a toujours eu naturellement accès à plus de contenu que les simples mortels. Depuis ma plus rigide adolescence, j’ai moi-même beaucoup mis la main à la nouille (euh… à la pâte). Il a d’abord fallu se limiter à des extraits de films où à des images trouvées sur Smartmovies.net, lorsque tout était encore payant. Ensuite naquirent Redtube.com et ses congénères : YouPorn, XVidéos ou encore XnXx. Les sites gratuits hébergeant des vidéos postées par des amateurs (mais pas forcément tournées par eux, encore heureux). Ces adresses ont très rapidement fait le tour des vestiaires garçon de tous les collèges du monde !

                Ces derniers temps, la mode est aux moteurs de recherche de vidéos, tels que Truveo ou même Google, qui avec un seul mot peuvent dénicher la version filmée de vos fantasmes les plus fous. Quelques noms intéressant à tester : Julia Bond, Amy Reid, Eva Angelina, Kayla Marie, Tori Black, Ashlyn Rae, Tiffany Hopkins, Clara Morgane, Sylvia Saint et bien sur la très connue Heather. Si vous essayez par vous-même (mais j’en doute, car seule des âmes pures(tes) liront cette dissertation), n’oubliez pas de désactiver le filtre de recherche ! Sinon vous n’obtiendrez guère plus de résultats que les interviews du journal du hard…

Conclusion : le mirco, appareil génital.

                Si la microsexualité est officiellement très controversée par la religion ou même par les femmes en général, de peur d’être remplacée par la machine (comme n’importe quel ouvrier des années 60), les chiffres parlent d’eux même ! Les sites pornos étant les plus fréquentés de la toile, il est véridique d’affirmer que le micro-ordinateur est devenu l’organe génital de l’informaticien, voire même de l’être humain masculin lambda.

                Le recours à l’informatique pour s’adonner au plaisir des dieux sans avoir à rêver aux extases passées (qu’on en ait ou pas)  et sans avoir besoin d’un(e) partenaire (qu’on en ait ou pas) est dorénavant très répandu !

                Je dois d’ailleurs préciser que l’amour par internet ne remplacera jamais un réel rapport physique, sur le plan reproductif comme sur celui du plaisir ! Et je ne dis pas ça seulement parce que j’ai le flingue du lobby féministe braqué sur mes couilles (et que ça m’excite)… Mais que ces dames se réjouissent, depuis 2008 se développe le porno pour femmes, alors à vos souris les minous ! (je n’aurais pas du la faire celle là…)

                En conclusion, ce monde caché a été créé par les tabous, si vous voulez qu’il disparaisse, mesdames et messieurs les pincés, ne les entretenez pas !

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