Dites moi, où s'arrête l'abus ?
Em
En quatre ans, un chemin.
De simple vacances d'adolescents, désobéir à des parents absents c'est assez facile. Un ordinateur "tu sors, on se rejoins?", une nuit étoilée, un endroit de rencontre extérieur à la vue de tous, des lampadaire éteints ou allumés, je ne sais plus. Le cannabis, l'alcool cela non plus je ne sais pas. "Aie je me suis fais mal en tombant". Tout s'enchaîne, les jambes écartés avec un homme à califourchon sur soi, une main, une bleu, un oeil, des ongles, des griffures, une hanche, un oeil gauche, un coquard, un sms, un garçon, deux garçons, trois garçons, à non quatre garçons lui n'étant pas capable de découvrir sa sexualité déjà influencé et perturbé. Et de un qui commence le temps que le deuxième arrive, et de deux, et de trois, et non pas de quatre, problème de conscience ou de honte cela reste à trouver. Un liquide comme un tatouage (réflexion d'un sage). Moins un garçon, moins deux, moins trois, moins quatre et une fille. Toujours ce même ciel, tu te souviens de la couleur, des lampadaires allumés, que ressens tu quand un garçon te touchera, que va-t-il se passer, cela était-il réel, j'efface tout et je rentre. Cette même cours, cette même porte, ces mêmes vêtements portés disparu quelques minutes suivantes, ce même ordinateur. L'école, les études, travailler, c'est difficile, d'accord une année de plus n'est que du bénéfice et je vois dans les sourires de mes professeurs que la réussite est proche. La drogue, l'alcool, le couple on arrête de toutes façons cela ne m'avancera pas, mes études oui, et puis mon poids, mon corps on oublie. Le temps passe, tu vois celle qui t'a mit au monde à travers ses pleurs, ses coups de téléphone ou tu n'entends que les cris, les cris de cet homme qui t'a crée non tu n'ira nul par ailleurs, tu es placé chez moi maintenant c'est fait. Le français, l'anglais, l'espagnol me gustan, les mathématiques, l'histoire, la technologie, la musique, l'art-plastique noyé mais la tête sur l'eau. Les mois passent, les collégiens te regardent, grosse vache, lesbienne. Les semaines passent, les collégiens te regardent, grosse vache, lesbienne. Les jours passent les collégiens te regardent, grosse vache, lesbienne. Les vacances arrivent trois semaines de plaisir ou de ras le bol pour les autres adolescents des paysages c'est pas grave ça n'existe pas, et tes poignets, oui et bien, et bien ils n'ont pas l'air normal.
L'internat. Les collégiens ne te regardent plus, ils t'apprécient, tu ries, tu souries et tu découvres ton entourage. Un copain, bien sur comme tout le monde. Un baiser, deux baisers, trois baisers. Une main, deux mains, mais toujours se silence et une larme, deux larmes, trois larmes et un retour dans une chambre. Les heures passent et le lendemain. Un baiser, deux baisers, trois baisers et le septième rendez vous chez la psychologue (en tout cela fait sept semaines), "pourquoi es-tu gênée par les mains de ton copain, t'est-il arrivée quelque chose avec les garçons". Deux semaines à vivre dans un autre monde entre quatre murs, un écran, deux écrans, une douche, de la nourriture et un mur en crépi qui permet de se rapper les avants bras. Retour en scolarité, "oui il c'est passé quelque chose". Des annonces, des comptes rendus, un ministre de la justice, un commissariat, un pédopsychiatre, une médecin légiste, deux médecins légiste, deux rendez vous prolongés à hôpital pour un premier chez un gynécologue. Les mois passent, la connaissance du soi arrive, à travers les autres, s'adapter et découvrir le manque d'affectif, apprendre à gérer, à ressentir. Une absence, une mère de substitution, des sentiments, des frustrations, de l'espoir, de l'amour, des confessions. Un dernier mot, avant de partir, n'oubliez pas de prendre des rendez-vous réguliers chez un psychologue sinon on ne la laissera pas sortir. Un garçon, deux garçons, trois garçons, "t'es bonne quand tu veux je te prends", cinq garçons, seulement quelques jours sans avoir de copain. "S'il te plait tu veux pas qu'on face l'amour comme ça je serai débarrassé de ma virginité ?". Un calvaire, une chose que toutes les femmes ne cherchent pas à perdre, et un cas de conscience à savoir si dans sa tête oui ou non on est vierge après cet aveu.
Les études. Français, anglais, espagnol, un destin, un amour, des ressentis, des sentiments, l'histoire, les sciences, de l'incompréhension, manque de plaisir, manque d'intérêt, un destin tracé, les lettres. Pas de psychologue, discuter d'un sujet avec une personne auquel on a pas confiance ce n'est pas la peine. Découverte d'une sexualité seule, découverte du corps, du désir d'être semblable aux autres, pas de garçons parce que personne n'est attirés, pensées dirigées ailleurs. Désir de sortir. Sortie et découverte. "Salut dis moi t'es seule ou t'as un mec". Embrasses moi, il fait chaud, tu es mignon et quand tu me touches ça me fait quelque chose. "Qui t'a dis que tu pouvais toucher". Un garçon, deux garçons, trois garçons, quatre garçons, fin de soirée sept garçons. Culpabilité, honte, désir qu'un garçon ne soit pas comme les autres seulement attirés par un physique. "Je rêve d'avoir un homme qui m'est fidèle et que me ferait danser en me prenant dans ses bras". Contraste, conscience de soi. Qu'est-ce-que tu fais? Porno, masturbation, garçons, conscience, comportement différents selon les garçons, tu veux un prince charmant ou un couche toi la, du respect ou un objet, pourquoi tu joues avec les garçons, tu plais tu n'en est pas fière, tu aimerais qu'un garçon te résistes pour te prouver qu'il ne sont pas tous pareil. Tu privilégie le porno pourquoi ? Dégoût, honte, culpabilité, plaisir, garçon, réel, virtuel, soumission, être attirée, être attirante, faire sans culpabilisé, habitude, mauvais garçons, sexe par internet, par photo, par message, par vidéo. "Qu'est-ce-qu'il se passe à quoi tu penses ?". Concrétisation de la moindre scène réelle. Ce connaitre, tu crois que c'est bien ou tu crois que tu pourrais devenir mauvaise à tellement te connaitre ?
Lycée différent. Conscience de soi, mauvaise personne, bonne personne ça dépend des actions qui compte ou non réellement (qu'est-ce-qu'il compte encore réellement). Passage d'un diplôme sans difficulté premier bonheur. Début année scolaire, rendez vous commissariat, honte, dégoût, conscience, incomprise, veines, sang, habitude, psychologue sans réaction malgré pas mal de rendez vous par semaine. Tentative de suicide. Des professeurs à son chevet alors qu'il ne connaisse cette personne seulement depuis six semaines. Les réels personnes qui t'entourent sont elles présentes, non. On se relève et on ne lâche pas. Etudes en relève, progrès, surveillance, avancés, fiertés, travail, angoisse, échec, réussite. Porno "tu crois que ça peut réellement exister cette dépendance? ". Dépendance réelle, néanmoins honteuse, tu grandis maintenant il faut en parler. La honte, tu n'as pas à en avoir. Lèves toi et réagis. Mathieu, Benjamin, Kévin, Jérémy, Jean-Baptiste, Quentin, Lucas, Théo, Enzo, Nathan, Baptiste, Jules, Thomas, Ferdinand, Tom, Clément, Damien, Arthur. "A quoi tu joues, tu te rends compte qu'on ne suit plus tes histoires avec les garçons". Une peur de ne pas exister à vouloir exister au yeux de n'importe qui, soumission complète par cette angoisse d'inexistence, les garçons sont un jeu comme j'ai pu être le jouet pour d'autres. Vengeance, besoin d'affection, dangers, agir comme une actrice x, influences, difficultés compréhensions réel ou irréel ? Et une vengeance, deux vengeances, trois vengeances, quatre vengeances, de simples sentiments affectifs, un, deux, trois, ils disparaissent aussitôt. En parler n'est-ce déjà pas un pas vers l'avant ?
Première année, rejet de la situation, abandon de tout ce qui pourrait faire de cela quelque chose de réel, aucun abord avec les garçons, aucunes existence. Seconde année, faire comme tout le monde, prise de conscience, assumer les faits, désir de se débarrasser d'une "fierté féminine purement morale". Critiquer mon amie, violée, qui enchaîne les conquêtes et qui se fait insulter de prostituée dans tout l'internat. Ressentis comme un désir d'être cachée et de ne pas vouloir qu'on me touche (contradiction intérieure). Troisième année: changement et passage d'un désir de ne pas être vue ni touchée à celui d'être désirée. Quatrième année: prise du contrôle et chasse à l'homme dans le but de montrer un certain contrôle, de faire comme les images de cette génération (en mal), sentiment culpabilité disparaît, perte de contrôle, soumission non assumé et refoulé. J'ai perdu ma conscience, parce qu'en croyant en être maître j'ai laissée l'opportunité à autrui d'en être l'écrivain à ma place.