Du Cauchemar au Doux Rêve
Crisandrin
Quand je suis triste, si triste, je me fais peur parfois. Je fais ce douloureux cauchemar d'imaginer ma mort. Je repasse en boucle le moment de mon enterrement comme si c'était le dernier moyen de me retenir à la vie. Je me vois apaisé et libéré d'un poids d'une vie terrestre devenue trop étouffante. Je les vois abattu, presque trop pour moi, que j'en puiserai alors une énième force pour les faire sourire. Ils ne sont pas morts, eux! Ils sont seulement de simples spectateurs.
Ils ne vont pas en plus me prendre cela, c'est ma mort quand même!
Et plus je traverse le temps qui me sépare d'eux et plus je retrouve le goût de m'accrocher à cette vie. Et si tout cela n'était pas en fait le moyen de plus l'aimer, la chérir et la faire grandir pour continuer le merveilleux chemin qui m'attend. Alors, comme toutes les fois, je sursaute, me réveille et me remet à y croire. Je me réveille et promets de tout faire pour la conserver forte, longue et heureuse.
Ah cette vie! Ma vie! Ma précieuse! Je t'envie aussitôt que tu tentes de m'échapper!