Du sel

Eloi Weiss

Poème sans prétention

Le ciel sale les coques étoilées,
La cohue des oiseaux d'or tangue légèrement,
Passe un mille mat, son moteur épuisé,
File sans sillons près de la voie d'argent.


Ailleurs, les enfants chantent. Insolence
La lumière éteinte est en bordure des astres.
La baie discrète se vide, elle pense
à la lueur rouge qu'hier enflammait l'âtre.


À l'envers, les nuages d'écumes sont respirants.
Ils se perdent, cherchent des cils la cohérence.
Oh déraison salée ! Le monde des vivants,
Pour une nuit, s'est noyé. Demain ça recommence.

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