Echolascribie II
Lukas Lambert
Allant ver lent, l'envers est à l'endroit de l'An vers lequel va Cyan, vacillante mais avec l'envie et la vie qu'elle veut toujours plus belle par année. Belle vie et belle vue, à moins que l'avis soit de paire avec l'avulsion d'un cœur, arraché hors de sa petite poitrine, et le poids en plus quand le cœur en moins et en miettes. La balance du cor latin de la Justice vacille comme Cyan va vers l'An. Pas de juste issue pour s'extirper tel l'organe, hors elle gagne, or elle stagne. Tire la paix et exempte de toute pitié, Pythie prédit un bel avenir avec un bel à venir. Elle ne l'aura pas, l'aura ne l'aura pas et seul présent compte, pris en compte dans la prédiction pour l'avenir et le passé en facteur factice commune hélice qui tourne, tourne, l’avenir au vent par la devineresse aux mythes qui rongent les ongles de Cyan. Para enlisée, Cyan scie les attaches qui la maintienne au soleil, continue, comptine nue qui tintinnabule dans la bulle en simple prélude ou fugue vers et non verte d'autres horizons. Hors elle ne stagne plurielle gagne. Singulière, Cyan a les cheveux cyans et les yeux d'or et dorénavant, ne plus faire attention aux regards des autres, avancer, avance et les autres gardent leurs regards, pas de préjugés, ni d'orgueil. L'orgue sonne et le prélude et la fugue. Bleu et or, orée bleue, bleuet or, fillette singulière, irrégulière, irréelle, colore l'An à venir et le chemin sous ses pieds .
Avance à reculons, recule en avançant. Allant ver lent, l'envers et à l'endroit. Endroit à l'envers, ver rapide anhélant, né pour vivre et non mourir aux éclats et sourire de travers vers l'An qui s'achève. Vacille pas, Cyan, ne scie pas, Cyan, reste droite et continue la comptine nue qui ne doit jamais s'arrêter. Tes cheveux, dorés et tes yeux, bleu cyan comme ton prénom, non, c'est l'inverse, Cyan. Tu portes bien ton prénom, Cyan. Et la Pythie ne ment pas, elle l'a eu, l'aura, eu l'or à tes yeux qui brillent comme le soleil attaché à tes pieds sciés. Bouger, ne plus stagner et l'année toujours plus belle comme tu as rêvé, arrivée bien trop vite, bien trop lent, nonchalante tu l'attendais, attendant, prétendante, prétendant l'attendre. Et les autres ? Pas là. Là-bas. Loin. Plus de regards. Garde le sourire, Cyan et continue en avançant à reculons, en reculant en avançant. L'endroit, l'envers, peu importe. Porte d'un autre temps, d'un autre lieu, d'un autre vent, d'un autre dieu. Puis, l'An, il y en a d'autre. Pas les autres, Cyan. D'autres. Autrement, il serait moins marrant d'attendre l'an seul qui vient lentement, plus proche du linceul. Singulière, Cyan est plurielle danse et danse sans poids dans le corps à l'extérieur, la Justice n'est pas juste mais ajuste le juste aux injustices faites à Cyan. Rieur comme l'homme derrière elle. Son frère. Et ses bras, un étau protecteur, taux de protection maximale, mâle aimé de la petite Cyan, fillette adorée, dorée. Cyan, gamine à la chevelure cyan, vers l'An, vacillant avec assurance.
Et souris dans les bras de son frère, le chérit. Avancent. Ensemble.