Eclat
Ana Elle (Cendrillon Des Routes)
Si tu n'existais pas, je ne serais pas moi
Bulle magique, là juste au d'ssus de toi
T'as pas besoin d'pourquoi t'as pas besoin d'comprendre
Je suis partie mais je suis là, je suis devenue une grande
T'as tout gagné, t'as tout perdu
Comme une reine en or déchue
Tout en soleil de peine et balançoire de maladresses
Un château fort de carte, de sable, et de prouesses
N'aie pas peur de l'oubli
N'aie pas peur, je t'en prie
Car je bats la chamade, tout bas dans ta poitrine
Crois moi ce n'est pas que le son de tes ruines
Sache maman, que je connais ton amour
Je vois toutes tes nuits se rouvrir en plein jour
Frontières de tes silences tout en sanglot
Je sais maman qu'tu t'arracherais la peau
Pour me rendre la vie, pour me rendre ma vie…
Quand ton visage que je connais
Deviens naufrage en « plus jamais »
De là haut et j'me dis que tu es trop belle
Que c'est vraiment trop tôt, pour que toi aussi t'ais des ailes
Maman t'es pas trop bête t'es juste un peu bancale
T'es en tempête, en cours toujours, et en cavale
Mais ça passera, comme un orage d'été
Ça passera, aie le courage de n'pas t'inquiéter
Sache maman, que je connais ton amour
Je vois toutes tes nuits se rouvrir en plein jour
Frontières de tes silences tout en sanglot
Je sais maman qu'tu t'arracherais la peau
Pour me rendre la vie, pour me rendre ma vie…
T'as pas besoin de mots pour raconter cette guerre
Il n'y a rien à faire, tout ça n'est qu'un mystère
La vie est si curieuse voir même scandaleuse
Aujourd'hui tu gagnes le droit d'être heureuse
T'as pas besoin d'parler pour dire tout ton chagrin
Il est partout, sans fond, comme une force tout terrain
Mais c'est fou comme t'es sublime et méritante
Tu as depuis toujours cette force éclatante
Oui, ça m'est apparu comme une déchirure
Dès l'ultime début, une sorte de brûlure
Je viens de ton amour, et de toutes tes douleurs
De ton ventre trop lourd, que je connais par cœur
Tu m'as tenue au chaud, contre les coups, contre les maux
A l'intérieur de toi, comme un véritable combat
Tu as tressé mes artères et j'en suis tellement fière
Tu es ma vie, ma source, mon centre… tu es ma mère
Sache maman, que je connais ton amour
Je vois toutes tes nuits se rouvrir en plein jour
Frontières de tes silences, tout en sanglot
Je sais maman qu'tu t'arracherais la peau
Pour me rendre la vie, pour me rendre ma vie…
Maintenant qu'tu connais l'pire, n'attends que le meilleur
Ne cherche pas à fuir, quand remarchera ton cœur
Ne sois pas trop solide, personne ne l'est jamais
Vis et prends des rides, c'est le plus beau des secrets
T'as beau dire que ça va, depuis que j'suis plus là
Je sais quand ton sourire, se met à avoir froid
Mais maman, je ne ressemble pas à ton chagrin
Je suis plus forte, tu le sais bien…
Je suis plus forte, tu le sais bien…