Édito #008 - Booba
Alice Grenon
Avec la sortie d'Avengers, Maxime est complètement hors-jeu. Ce geek... Alors me voilà obligée de m'occuper de l'édito ! Je vous jure, ce qu'il ne faut pas voir…
Mais peu importe, saisissons donc cette perche tendue pour parler d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Inutile de tourner autour du pot, il s'agit de Booba.
Je vous entends d'ici en train de râler, et sur ce sujet, j'avoue n'avoir que peu d'arguments pour contrer mes détracteurs. Bien sûr que je sais que le type est vulgaire, que les sujets abordés dans ses titres sont redondants et peu originaux et qu'il véhicule une image assez minable de la femme moderne.
Oui, mais…
Je me demande pourquoi, sous prétexte que je possède une culture musicale assez importante - jetons-nous des fleurs tant qu'à faire, un article sur B2O me semble le prétexte parfait pour un peu d'égotrip - je devrais rejeter ce genre de musique qui, disons-le carrément, est effectivement vide de sens. Ou plutôt de sens profond.
Clairement, ce n'est pas ça que je recherche lorsque je me mets à écouter un de ses albums, mais un moyen de cracher ma haine, de décompresser après une grosse semaine, voire de rire - car oui, je me marre souvent en découvrant ses dernières trouvailles en matière de punchlines -. J'écoute Booba comme je regarde - regardais, je n'ai plus la télé - Les Anges : histoire d'éteindre mon cerveau un moment. C'est mon Expendables à moi.
Vous l'aurez compris, Booba n'est pas un modèle pour moi, et pour être franche, c'est même presque l'opposé de ce à quoi j'aspire - quoique je ne serais pas contre ses millions, une Audemars et quelques Lambos, morray -.
Mais, pour des raisons qui nous échappent à vous et moi - car je sais parfaitement que je ne suis pas la seule à partager mon avis - il est et restera une de mes principales sources de divertissement. À la façon d'un one man show à l'humour douteux, comme celui de Gaspard Proust - oui, j'ose cette comparaison - je continue à aimer, à écouter, et je continuerais à le clamer haut et fort.
Et pour conclure ce pamphlet, quoi de plus parlant que ce vers - quasi philosophique - du Duc de Boulogne en personne : “Chez nous en n'disant rien on a tout dit.”
Est-ce que c'est clair ?