Elle cilla ...
Tarsa
Ses yeux faisaient défiler des pans entiers de paysages par la fenêtre. Elle aurait aimé fouler le sentier sablé qui serpente entre les bosquets. Mais il fallait garder le rythme.
Ses pommettes saillantes, elles les savaient désirables. Alors étant et voulant l'être, elle cilla juste après la latence musicale, au moment où le beat s'écrase brutalement. La fréquence basse exigeait une décharge. L'amplitude sonore de sa musique enflait hors des écouteurs, parmi les passagers et dans le train entier. Imprégnait du rythme, elle exprima alors un cillement tout à la fois brutal et langoureux.
Elle cilla
Les vibrations dansaient et leurs danses en créaient d'autre encore. Ça dansait dans un liquide non-newtonien où j'aurais aimé la voir. Une sorte d'image mouvante d'elle-même. Un ralenti sexy, une boucle continue d'elle se retournant vers moi et exigeant avec l'énergie du désespoir que je l'aime.
Elle cille, la fréquence est au plus bas, à peine vingt hertz et mon cœur s'arrête.
C'est le point mort de sa chanson.