Enfin J'ouvre Les Yeux ! (1)
Je vous livre ici, par épisodes, une histoire qui sera ce qu'elle doit être au fur et à mesure. Mon intuition, mon envie, ma créativité et mes émotions feront le reste ! Bonne lecture !
Un dessert vous tenterez ?
- Est-ce bien raisonnable ?
- Laissez la tentation vous séduire. Non ?
L'écho de cette dernière phrase retentissait dans ma tête, j'esquissais un sourire et lui répondis :
- D'accord, je me laisse faire par votre invitation au dessert.
Je me trouvais dans un endroit splendide, dînant avec une inconnue, croisée dans les corridors de cet hôtel, je savourais cet instant et aurais voulu suspendre le temps.
J'ouvris un œil, puis, le second, scrutant la chambre je me sentis rassurée. Et puis, sur la chaise quelques vêtements éparses, pas seulement les miens çà c'est une certitude. Un doute m'envahis, ma mémoire a du mal ce matin, je tire le drap. Bloqué. Je me tourne et vois les courbes d'un corps endormi. D'un seul coup mon amnésie s'efface, tout mon être frémi à nouveau aux souvenirs de cette nuit.
Virginie ! Nos regards se sont captivés quelques heures plus tôt, nos paroles et nos rires se sont mêlés, et puis, nos corps se sont liés.....et....
Chérie !! Chérie !! Réveille-toi !! J'entendais ces mots loin, bien loin, je n'avais pas envie et ne voulais pas me réveiller de ce doux rêve.
Cécile !! Enfin réveille toi tu vas être en retard. J'ouvris les deux yeux, d'un seul coup comme revenue avec regret de cette illusion.
- Oui, c'est bon, ça y est, je vais me lever.
- Et bien mon Amour, je ne sais pas à quoi tu rêvais mais tu avais l'air aux anges.
- Je ne sais plus non plus mais j'ai très bien dormi.
- Rappel toi qu'il faut que tu passes chez le fleuriste ?
- Oui oui, ne t'inquiètes pas.
Je me levais à la hâte et écourta mon rituel matinal. La circulation avait vite fait de me happer. Quel curieux rêve tout de même, à un mois de mon mariage avec l'homme de ma vie. Éric avait su me séduire, moi qui m'étais vouée au célibat, d'une part, par choix et d'autre part pour raisons professionnelles, me déplaçant souvent, même à l'étranger.
Depuis que nous vivions ensemble, je ne sentais aucunes contraintes, c'était vraiment le compagnon idéal.
Alors pourquoi ai-je fais un rêve de la sorte ? Pourquoi une femme !? C'est la première fois que l'homosexualité m'interpelle. Le plus inquiétant c'est que ce fut plus qu'agréable et surtout tellement réel.
Un coup de klaxon me sortit de mes pensées, j'arrivais chez le fleuriste, lui laissa mon accord pour la commande et le stress de la vie parisienne reprit le dessus le temps d'arriver au bureau.
Mon amie et collègue de toujours avec qui je n'avais pas de secrets faisait un café dans la salle de pause.
- Et bien ma Cécile, tu es à la bourre ce matin, toujours ces préparatifs.
- Oui, ne m'en parle pas, déjà que j'ai suffisamment de boulot ici mais ce matin, j'avais du mal à me lever, faut que je te raconte vite fait.
Je lui relatais mon rêve et je voyais ses yeux s'écarquiller au fur et à mesure que j'avançais dans mon récit.
- Qu'en penses-tu Katia ?
- Laisse-moi reprendre mes esprits une seconde.... Disons que s'il y avait eu un homme dans ce rêve, je t'aurais dit que c'est normal, tu es sensée dans quelques semaines te marier, et à l'idée de faire l'amour avec le même homme le restant de ta vie, ceci peut expliquer cela. Mais dans ton cas, je ne sais quoi te dire. C'est peut-être des fantasmes refoulés qui ressurgissent à la veille de tes noces ?
- Aussi loin que ma mémoire puisse aller, je n'ai pas lieu d'en rêver.
- Ne t'inquiète pas ma belle, c'est qu'un rêve, faut pas te formaliser pour ça, demain tu n'y penseras plus. Hé ! Au fait, c'était comment ?
Elle riait toute seule, sacrée Katia.
- Je te vois venir, tu veux des détails et bien non pas cette fois !!!
- Tu n'es pas juste, maintenant que tu es casée de ce côté-là, c'est toujours la même chose, donne-moi un peu de croustillant.
Ces yeux brillaient d'impatience et son sourire devenait coquin et malicieux.
- Ecoute, c'était magnifique, vraiment. Le dîner, nos conversations, Virginie était splendide, sa douceur, sa sensualité enfin tout était parfait. Et puis je te laisse deviner....
- Bon, ben il va falloir que je me contente de çà et fasse marcher mon imagination. Dis-moi, tu ne l'as jamais vu cette Virginie ?