Enfin seule.

J'ai réussi, je suis seule. Face à moi, le grand bleu. Rien d'autre que le clapotement des vagues contre les rochers et le vent qui me souffle dans le col. J'ôte mes fines chaussures, je plonge mes pieds froids dans le sable réchauffé par les rayons du soleil. Laissant les grains pénétrer entièrement ma cheville, j'observe le ciel. Ce dégradé de couleurs, bleu, violet, rose ... C'est magnifique. Aucun bruit ne réussit à s'infiltrer dans mon conduit auditif, je ferme toute distraction, et je m'assois en tailleur par terre. Après avoir adopté la position idéale, mon esprit se libère et mes cheveux châtains/roux virevoltent au rythme du vent. Je m'allonge, je suis reposée. Sans bruit, sans rien. Je suis paisible face à l'eau piquante qui arrive jusqu'à moi. Les dunes innombrables sont placés au sommet de la plage. Des herbes hautes les entourent et ils elles font office de coupe-vent. Après m'être libérée, je retourne dans mon appartement, et je repars pour une dure de vie où la société, la pollution et le pressement sont rois.