entre deux éclipses
Jean Jacques Regouffre
Le soleil quand il étourdit
À les caresses de qui nous aime
La lune qui joue entre les nuits
A le sourire de qui l’on aime
La vague qui roule et s’en revient
A l’appétit de qui nous aime
Le courant qui nous entraine au loin
A la dérive de qui l’on aime
Et ce temps qui s’égrène si lent
Rythme l’absence de qui j’aime
Et chaque seconde de silence
Me parle de celle qui m’aime
La lune se cache de nuages qui fachent
Elle s’échappe comme femme qui nous lache
Le soleil s’éclipse et laisse nos phrases en ellipse
Il s’éteint comme un homme qui s’éclipse
La mer ronge ses rives sans cesse
Redéfinit ses frontières comme elle
Nous réinvente de toutes promesses
Flux et reflux elle nous mèle et emmèle
Mes heures promises de bonheur, elle
Ces minutes où l’on se fait putes; elle
Les secondes de ma faconde, elle
Et de chaque instant le quand elle est belle
Le soleil quand il éblouit
Me fascine comme elle
La lune dénude les nuages
Et porte mes nuits vers celle
L’écume dessine à l’océan
Sa nudité noyée de dentelles
Le vent découpe obsédant
Son corps dans le ciel
Et le maintenant qui attend
Quand je la veux impatient
L’aprés est toujours inquiétant
Quand hier était inconscient
La lune gracile qui nous jouit
Fragile et indocile mais si caline
Le soleil quand il nous fuit
Me manquent et sont Caroline
Les iles perdues qui nous retrouvent
Filles éperdues qui nous approuvent
Rivages nus où nous nous échouons
Voilages tétus avant que nous n’avouïons
Ces lendemains qui charmante
De celle qui m’est amante
Je me constitue coupable d’amour
Menotté à une complice glamour