Entre le grand Congo...

Entre le grand Congo qui au bas des collines

Déroule paresseusement ses méandres brunâtres

Et le ciel humide et blême

Les pirogues vont flottant

Portées par on ne sait quoi

L’ordure

L’argent

L’espoir

La foi

Habitées de visages

Aux dents comme des soleils

Et de choses diverses

Que les douaniers n’auront pas.

Parfois un tourbillon

Avale dans un souffle

Sourires, pirogues

Paquets, piroguiers

Lendemains, espérances

Mais le fleuve ne voit rien

Il continue sa danse

Lentement en cadence

Indifférent immense

Eternel et serein.