Ersatz de réalité

pango-nohbohdy

Des silences entrecoupés de quelques images incohérentes, des noms sans saveurs, des visages aux sons pâles, dans l'étreinte d'une langueur, je traîne mes veilles étrennes avec une unique envie - m'évanouir, encore, dans les plumes de mon oreiller - Réveil d'un sommeil végétatif, fini l'anesthésie sous mon vieux manteau de laurier -Ce n'est plus qu'un amas de draps épineux -. A l'agonie de la somesthésie, je fuis, nu dans les rues, décontenancé, éparpillé, crucifié devant tous ces inconnus, je me sens abîme. Ô rêves fabuleux qu'avez-vous fais de moi ?  

Où es-tu toi qui m'avais autrefois couronnée roi ? De ton ombre et de ta poussière céleste, s'est condensé dans mon être la plus parfaite des esquisses. Et conquit par ma statut, je ne suis plus que fou devant la vénus.

  - Gargarisme -  

Car ce n'est qu'un artefact, une illusion alimentée par mon imagination, un succube qui s'est épris de mes désirs latents et creuse encore un peu d'avantage cet énorme faussé sentimentale dans lequel je suis tombé...

 Et dans mon désert de cendres, jailli un sourire évanescent, c'est l'heure, vivre enfin !    

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