Nous sommes au cours de l’année 2010 et je vis à Bordeaux chez mes parents avec ma grande soeur. J’ai une drôle d’idée qui me vient à l’esprit. C’est assez simple, je me suis mis en tête que ma famille voulait m’empoisonner par tous les moyens.Pendant cette période, ce n’était pas non plus le top au lycée car mes camarades de classe n’arrêtaient pas de se moquer de moi et de m’embêter. Ah oui j’oubliais… je suis en classe de première. On ne m’apprécie pas vraiment mais ce n’est pas très important. Le problème est que je me sens très mal dans ma peau. Je ne me suis pas décrit physiquement ce qui me paraît quand même important. J’ai une coupe au bol, les cheveux blonds et il paraît que j’ai de très beaux yeux verts. Je suis grand et plutôt maigre. Au niveau du style vestimentaire, je peux vous dire que je ne suis pas à la mode. Vous allez me demander pourquoi. Je vous réponds franchement que ça ne m’intéresse pas, mais vraiment pas. Ce que je redoute le plus ce sont donc les repas que je vais prendre avec ma famille. Il doit sûrement être 19 heures car je viens justement d’arriver à la maison. Ma mère prépare le repas de ce soir. Je ne sais pas ce qu’elle nous mijote mais ça m’a l’air goûteux. Après ce court instant à observer ma petite maman, je monte dans ma chambre car je vais enfin pouvoir faire de l’ordinateur. Je joue et il m’arrive de surfer sur Internet. C’est le pied !Soudain, une voix s’interpose.« C’est l’heure de manger Benjamin ! crie ma mère.- J’arrive, j’arrive lui répliquais-je. »Je descends les escaliers, d’un pas assez fort. J’entre dans la cuisine et m’installe à la table pour manger. Ma mère et ma sœur sont en train de se servir en entrée. Mon père n’est pas là car il travaille tard.Je sens le stress m’envahir, je commence à avoir chaud. En aucun cas je ne veux boire l’eau ou les boissons que l’on me propose. Ma mère me sert un verre d’eau. Quelle bonne blague ! Pourquoi devrais-je boire cette eau ? Je ne sais même pas ce qu’elle contient… en plus, je n’ai aucune confiance en ma mère. Heureusement que ma sœur ne m’a rien dit par rapport à l’eau que je ne souhaite pas boire car je pense qu’une dispute aurait vite éclaté. Le repas arrive à sa fin. En conséquence, il faut que je sois le plus discret possible pour jeter mon verre d’eau. J’attends alors que ma sœur et ma mère rangent leurs couverts et qu’elles quittent la cuisine pour ne pas me faire chopper.Quelques minutes après, je pouvais commencer à ranger et à réaliser d’une certaine façon ma tactique. Pour ne pas être pris au piège par les traqueuses, je mets discrètement mon verre dans l’évier pour le vider de son poison. « Enfin une bonne chose de faite ! murmurai-je en moi-même.» En sortant de la cuisine, je me suis dirigé vers le salon. Ma mère regarde la télévision et ma sœur est installée devant l’ordinateur. Je ne suis pas resté longtemps devant car ma mère regardait un documentaire. J’avais d’autres choses plus intéressantes et plus importantes à faire. De ce pas, je suis remonté en direction de ma chambre. Quand je suis arrivé, je me suis couché dans mon lit. Ce stress m’a réellement fatigué, épuisé et je suis même cassé. Je pense déjà au lendemain et surtout au plan que j’allais mettre en œuvre. Je sens ma tête qui bouillonne. Elle chauffe, elle chauffe. Et puis pof ! Une idée que je caractérise comme un miracle surgit. Mon plan d’attaque est d’arriver à la maison avant 19 heures. J’arriverai peut-être vers 17h45. Je déposerai mon sac dans ma chambre et je descendrai un peu plus tard pour me faire à manger.Vous vous demandez pourquoi je voudrais me faire à manger ? Je suis sûr que vous pensez que j’ai perdu la tête. Vous me croyez fou ? C’est certainement le cas. Mais si je n’étais pas fou je crois que ma vie serait ennuyeuse.En fait, je me ferai à manger car je suis hanté par l’empoisonnement et je ne fais confiance à personne. Avec toutes ces pensées, je commençais à m’emmêler les pinceaux.Le sérieux doit reprendre le dessus car j’ai des devoirs à faire et des leçons à apprendre. J’ai étudié pendant une heure et demie. Je suis content de moi car j’ai quand même fait du bon boulot. Á présent, je peux enfin aller me divertir. De ce pas, je vais m’installer sur mon ordinateur. D’une certaine manière, c’est ma raison de vivre. Mais il n’y a pas que ça. J’aime bien écouter de la musique, je m’intéresse aux filles et il m’arrive de faire un peu de sport, mais très peu.Comme je vous le disais tout à l’heure, je me suis installé sur l’ordinateur. Par contre, je ne suis pas resté longtemps devant car j’ai eu une journée bien remplie. Je ferme mon PC et je me dirige vers mon lit car il commence à se faire tard. Je me laisse donc retomber sur le lit. Le lendemain quand mon réveil sonna, je sursautais comme une pile. Je vais vous épargner la journée que j’ai passée au lycée car c’est un peu pesant. Je vais aller à l’essentiel. Après les cours, j’ai pris le bus car le lycée est environ à quarante-cinq minutes de chez moi. Je suis arrivé à la maison à 17h45. En arrivant, j’ai même pris mon goûter. J’ai mangé un morceau de pain avec un bon fromage. Je sais bien que ce n’est plus de mon âge. Mais que voulez-vous… je suis resté un éternel enfant. Ensuite, je suis monté dans ma chambre et je me suis posé devant l’ordinateur. Ma sœur est dans sa chambre et elle doit certainement réviser ses partiels. Bien sûr, il a fallu qu’elle ramène sa fraise. De toute façon, elle la ramène souvent sa fraise.« Tu passes trop de temps devant cet ordinateur ! s’exclama-t-elle.- Je sais, je sais. Mais toi, tu n’arrêtes pas de faire la grande et tu imites très bien maman. Je trouve que tu te la pètes, lui répondis-je.- Je ne dis pas ça pour t’embêter. Je veux seulement que tu essayes d’occuper ton temps autrement.- J’ai une question. Tu n’as pas des cours à réviser pour tes partiels ?- Bien sûr, j’ai des leçons à apprendre. Je viens juste de prendre une pause. Eh bien, vu que je suis de trop, je te laisse. Amuse-toi bien !- Toi aussi, amuse-toi bien !- Ah, la bonne blague ! » Je suis arrivé à détourner la conversation. Je vais finir par devenir le pro du dialogue. Il ne faut pas que je perde mon objectif principal. Je dois à tout prix me faire à manger pour ne pas finir empoisonné comme certaines célébrités. Je ne sais pas quelle heure il pouvait être mais ma sœur est descendue. Qu’est-ce qu’elle fabrique ? J’ai regardé l’heure sur ma montre et elle m’indique précisément 18 h 40. Moi je pense que je vais descendre dans cinq minutes. Il me reste quelques minutes pour finir ma partie de combat.Les minutes enfin écoulées, je commence à éteindre mon ordinateur. Ensuite, je me suis laissé emporter par cette musique entraînante et ce jusqu’à la cuisine.Mais arrivé à la cuisine, je suis resté immobile comme une statue. Il se trouve que ma sœur est en train de préparer le dîner. Décidemment, j’ai vraiment la poisse! Comment vais-je faire ? Là ! Ma frangine me pose une grosse colle. Il faut que je trouve vite fait une idée efficace. Je peux toujours l’aider. Ce n’est pas vraiment la peine car elle va encore me critiquer et me faire des remarques désobligeantes. Il peut même lui arriver d’être méchante. Je crois que j’ai trouvé une idée assez géniale ! Je vais manger très peu comme ça il ne m’arrivera rien de grave. J’ai dressé la table et nous avons commencé à manger. Ma mère et mon père ne sont pas encore à la maison car ils doivent certainement encore travailler. J’ai mangé mais moins que d’habitude. Au cours du repas ma sœur m’a parlé.« Pourquoi tu ne manges pas ?- Tu sais, je n’ai pas très faim.- Qu’est-ce que tu as ?- J’ai mal au ventre mais ça n’est pas très grave.- Heureusement que tu n’es pas malade.- Sur ce coup-là, je peux dire que je suis un gros chanceux.- C’est exact. » Je ne sais pas si ma sœur comprend ce qu’il se passe dans ma tête. Enfin, je peux tout à fait me tromper puisque l’erreur est humaine.Après le repas, on a débarrassé la table. Puis nous sommes partis chacun de notre côté. Ma sœur s’est mise devant la télévision et moi je suis remonté dans ma piaule.Je ne perds pas mes bonnes vieilles habitudes. Je me place directement devant mon micro. Je suis resté environ une heure dessus car je suis crevé. Je pense que je commence à devenir un petit vieux car en ce moment je ne me couche pas trop tard. La nuit est finie et le jour doit prendre place maintenant. Je vais quand même vous raconter la nuit que j’ai passée. Je dormais tranquillement et au milieu de la nuit je me suis réveillé en sursautant. Vous vous demandez sûrement ce qu’il m’est arrivé ? Je suppose que oui ! C’était un cauchemar horrible. C’est même le pire de toute ma vie ! Dans celui-ci, mes parents étaient en train de me tuer. Ils m’avaient planté un gros couteau en plein cœur. Vous imaginez… Ayant relaté tout ce qui est nécessaire par rapport à mon état psychotique délirant, je tombai évanoui.Mais pourquoi en dirais-je plus ? Aujourd’hui j’ai perdu la tête, et suis ici ! Demain je ferai peut-être partie d’un autre monde. Mais où ? Charlotte le 06/09/2011