Europe : droit dans le mur !
Robert Drabowicz
L’Europe, et plus particulièrement sa monnaie unique, me fait actuellement penser à ce type qui s’est jeté du 102ème étage de l’Empire state building et qui, pendant sa chute, dit, à chaque étage qu’il passe : « jusqu’ici tout va bien ! ».
Oui, l’Europe va droit dans le mur ! et les causes en sont très simples. Tout d’abord, le concept européen « de Gaulle-Adenauer » n’intégrait pas « toute la smala » d’aujourd’hui. Force est de reconnaître que l’ensemble est devenu une « usine à gaz » ingérable, tant par le fait principal du nombre mais aussi par le fait de cultures, de niveaux, de géographie trop différentes. C’est ainsi que sont arrivés de plus en plus de « pauvres » qui n’y avaient pas leur place dans cette Europe, sinon pour en tirer le meilleur profit et n’en laisser que leur misère. Le résultat est que ces gens-là viennent travailler « librement » chez nous, en attendant de voir arriver dans leurs pays des usines « décentralisées », ce qui n’a pas manqué de se produire déjà. Ainsi, le profit de nos industriels s’en est trouvé substantiellement augmenté. Rien à foutre de notre main d’œuvre « française ». Exit les investissements ! exit notre savoir-faire ! enrichissons-nous, enrichissons les Polonais, les Roumains et tant d’autres ! tout ceci sans compter les Indiens, les Chinois qui n’en demandaient pas tant. Pendant ce temps-là, la France devient peu à peu exsangue… le chômage continue de progresser, le niveau de vie baisse dangereusement.
Quel est aujourd’hui le « citoyen lambda » qui peut - ou ose - prétendre que l’Europe lui a apporté quelque chose dans l’amélioration de sa vie de tous les jours ? Assurément personne…
Ensuite, une monnaie unique mise en place sans aucun gouvernement économique pour la contrôler. Une monnaie devenue rapidement trop riche pour des pays trop pauvres qui, plus est, gèrent très mal leurs dettes et, pire encore… (comme la Grèce) ; magouille leurs comptes pour dissimuler le trou. Logique… somme toute, puisque personne ne contrôle véritablement personne !
Comment peut-on imaginer qu’un pays économiquement très faible puisse vivre indéfiniment avec une monnaie trop forte pour lui ? Nos politiques sont : soit des naïfs ; soit des incompétents (ce qui est pareil) de pouvoir imaginer qu’un truc comme ça puisse marcher sur le long terme.
Avec la Grèce arrive, non seulement « la révélation », mais aussi « l’hallali »… cette vague de scepticisme qui affole les marchés. Eh oui, les financiers et investisseurs de tout poil n’y croient pas. D’aucuns savent très bien que la Grèce n’a pas les moyens et n’aura jamais les moyens de rembourser sa dette. Ainsi donc, la bourse étant anticipative de tout problème économique n’arrête pas de « yoyoter » avec beaucoup de bas et très peu de hauts. Quelle dégringolade…
Aujourd’hui, la Grèce n’est que la partie visible de l’iceberg. Je prédis (sans avoir consulté mes urines) que suivront, tôt ou tard, l’Espagne, le Portugal, L’Irlande, l’Italie. Qui va payer ? peut-on imaginer seulement que se soit supportable ?
De grâce, rendons-le Franc aux Français et tirons-nous vite fait de cet Euro qui fait déjà rigoler les Anglais (pas cons, ceux-là !) laisse perplexe les Français, révolte les Allemands, inquiète les Américains et nous prépare, à coup sûr, le prochain séisme économique.
Ensuite, abandonnons cette usine à gaz, arrêtons cet expansionnisme européen effréné, autant idiot qu’irréfléchi, et revenons à une Europe raisonnable et raisonnée, c'est-à-dire une Europe construite avec des gens qui ont le même niveau de vie, la même capacité et les mêmes moyens.
Bref, on l’aura compris : une Europe restreinte (vive de Gaulle, vive Adenauer !)