Extasie sournoise
dean76600
Je vacille entre les rues de la ville au milieu de la nuit. Je dévale sur les pavés du boulevard. Les ombres en stroboscope sous les lampadaires. Réchauffer mon corps dans le froid hivernal. Injection d'adrénaline dans la jugulaire, je vais bien. Dans la descente j'appelle à l'aide à en perdre haleine. Les décibels augmentent en sourdine, et le silence hurle, vacarme. Tout fuse, et va savoir pourquoi, j'avance.Tout s'use, et va savoir pourquoi, j'attends.Il y a le long de mes bras des vestiges de mon passé qui reste collés. Je le sens dans tout mon corps, sans anesthésie, comme des points de suture qui se décrochent quand j'espère.Oh, acronyme de décembre, je laisse couler sur tes lettres les cendres de mes rêves. Et ces pincements dans ma poitrine sont comme une estafilade. Ankylose sournoise, incapable de bouger, je suis à l'arrêt.
Je suis plus aussi doux qu'avant. J'ai l'amour rugueux. N'espère plus, je brûle. Je suis hasardeux, pernicieux, un mauvais passe temps. Je suis dangereux.Il se dit que je paraît solitaire, mais je suis un éternel immature, un bélier fonçant tête baissée vers le fossé. Et je vais tomber, encore.Plus personne ne m'attends, je veux fuir loin de ce climat délétère...
Et alors que j'ai le cœur qui s'étiole, seule une panacée authentique peut métamorphoser cette agonie prodrome en une extase suave et bandante.