Fanatisme
ananas
Je me suis souvent demandé quand mon jour arriverai. Mais je n’aurais jamais pensé à celui-là.
Les gens criaient de joie. Elle était en extase. Ils levaient les bras pour m’acclamer et criaient mon nom du plus fort que permettaient leurs voix. Pourtant je venais à peine de monter sur scène. Je souris et leur adressa un signe de lamain malgré ma nervosité grandissante. La pression monta en flèche. Le sang,l ui, tonnait dans mes tympans couvrants les cris de la foule hilare.
Leprésentateur me fit signe de m’assoir sur le siège face à lui pour commencer l’interview. Je ne pus m’empêcher d’enrouler autour de mon doigt une de mes boucles blondes de ma chevelure bien coiffé grâce à ma sœur. Pourtant, personne ne distinguait ma nervosité, trop absorbé par les blagues mauvais goût du présentateur pendant qu’il annonçait ma venue.
J’enchainai les questions en répondant ce que m’avais dit mon manageur mot pour mot. Mais la peur ne prenait pas encore le dessus. Ce fut bien après. Lorsque la lumièrese coupa brusquement et que les gardes coururent vers moi. La foule se rua sur la scène. Tout se passa alors au ralenti. Les gardes repoussèrent quelques personnes du publique mais l’affectif ne faisait pas le poids. Des fanatiques montèrent sur la scène et m’arrachèrent ma robe bleue ainsi que mes cheveux pour en faire des souvenirs. Pendant qued’autres me détachaient mes boucles d’oreilles. Je sentis même des personnes m’enlever mes chaussures. Je tombai à la renverse. Ma tête percuta le sol maisle fracas ne se fit entendre dans un tel vacarme. J’étouffai. On me piétinait dessus dans l’espoir de trouver quelque chose pour servir de souvenir de ce désastre. On aurait dit que j’étais un animal de foire. L’air commençait à me manquer ; la douleur devait insupportable. Mes vaisseaux sanguins éclatèrent, mes os se brisèrent, mes tendons se coupèrent et mes organes lâchèrent sous le poids des fanatiques. La police arriva sur le plateau et commença à disperser la foule. Mais voilà, je commençais à mourir étendu sur le sol dur. Le monde tourna et tout devint noir.
*
Je repris mes esprits quelques temps seulement après. Mes yeux papillonnèrent. La lumière était trop vive pour moi. Je fus éblouie.
J’entendis une infirmière criait mon nom. Ma famille accourue dans la salle. Ils avaient les yeux remplit de larmes. J’essayai tant bien que mal à dessiner sur meslèvres un sourire pour les rassurer mais la douleur me torturer. Je murmuraiune phrase à peine audible : « je vous aime. » et dans un dernier râle quittai ce monde qui m’étais tant familier.
Mais, bizarrement, je me réveillai mais pas chez moi, mes ancêtres qui ne m’attendaitque dans un long moment.
Ils firent un sourire forcé car ils étaient triste pour moi mais crièrent en cœur :« Bienvenue ! ». Je me levais et embrassai tout mes aïeuls. Ainsi une nouvelle et longue vie recommençait, au paradis.
Oui, je m’étais toujours demandé quand arriverait mon jour, mais je n’aurais jamais pensé à celui-ci mais surtout ; je n’aurais jamais pensé me réveiller une nouvelle fois.