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Femme de Dostoievski
Camille Mourier
Beauté désespérée, victime consentante,
Sur un air de Tchaikovsky, elle valse avec la mort.
Vierge sans raison, fureur inconsciente
Peu importe la souffrance, elle en subit le sort.
Elle jouit de ces jours passés en enfer à l’adorer,
Elle baise les pieds de Satan pour cet amour unique, incandescent et fou.
Dévorée de passion, sa candeur se consume aux rythmes de ses hanches.
Souffrance salutaire.
Et déjà le tracé des lignes de son corps l’emmène dans les abîmes des amours inachevés.
Elle lui donnera sa vie son âme sans y compter,
Pour que l’espace d’un instant, il ose la regarder.