Fin des rêves
Hazuki Shiga
C'est le sanglot de la jeunesse,
Et la souillure du printemps.
C'est le soubresaut de nos cœurs,
Et le français vacillant.
Sous le poids de nos rêves évanouis,
Produits et vendus en masse,
Par des médias, par des pétasses.
Et bientôt il n'y aura plus de vie,
Mais seulement l'envie,
Oui l'envie du profit.
La réussite des apparences
Au détriment de la culture.
C'est l'heure des condoléances,
A nos amours aux points de suture.
Et toi, tu préféreras te remplir la panse,
Contre un peu moins d'humanité
Et toujours plus de blé.
Alors sur, tu vendras ton voisin,
A la misère, à la solitude
Tu le pendras,
Dans la cage des inhumains.
Et nous sur les marchés,
Nous y laisserons notre âme.
La danse de nos assemblées,
C'est sur, ça nous sera fatale.
Et puisque nous en avons fait le vœux,
Toujours, vous nous fermerez les yeux.
Nous en oublierons alors la solidarité,
Fatigués, devant les écrans de nos télés.
Bien sur vous en profiterez
Pour nous écraser,
Dès l'enfance de vos bienfaits
Vous nous polluerez,
De vos programmes et de vos publicités.
Demain sera l'époque des consommateurs,
Et aux décisions de l'inconscient.
Franchement, il y a de quoi avoir peur.
Puisqu'ils feront bientôt leurs adieux,
Puisqu'ils les ont déjà fumés.
Nos libertés et nos rêves liés.