Fingerbone :"les chroniques de Darn partie 1"

cedricmoire

Extrais numéro 2 de mon roman de fantasy...Chapitres 7 et 8


7 . De sombres heures annoncées


En quittant les arbres gardiens, je hâtais le pas et je sentis dans mes rangs une fatigue naturelle surgir de leurs corps. Cependant aucune halte ne pouvaient être entreprise du fait du danger réel qui planait sur notre monde . Je savais que nous avions encore deux lunes avant d'arriver aux plaines oubliées et le chemin serpentant en forêt n'était pas le plus simple de notre entreprise. Mais il faisait moins froid. Les morsures du vent n'étaient plus aussi mordante qu'auparavant dans les montagnes et le soleil semblait plus proche de nous car ses rayons semblaient nous réchauffer tel un jeune brasier.

Mes frères , en fil indienne derrière moi, me suivaient sans dire un mot , mais je pense que tous se posaient de nombreuses questions. Les arbres gardiens m'avaient offert un premier éclaircissement sur ce qui se passait mais je savais que je n'avais encore rien vu ni entendu. On allait vivre des heures sombres dans l'histoire de Darn et cela j'en étais persuadé.

" Courage mes frères. Je sais que vous pouvez le faire. Préparez vos esprits tous ensemble et communier pour que la magie nous aide dans notre but".

Après deux jours , ils nous restaient plus qu'a franchir une pente un peu raide et nous allions déboucher sur les plaines. Mais alors que je prenais le pas sur mes compagnons j'entrevis derrière la dernière bute une fumée noire ,colonne de charbon , qui montait jusqu'au ciel enlaidi par la pluie qui commençait a tomber . Et je ne put alors en croire mes yeux. Mes amis derrière moi,nous regardions tous bouche bée le spectacle terrifiant . Les plaines oubliées n'existaient plus. A la place ,un trou béant les remplaçait , s'étendant sur des kilomètres et aux loin je pouvais apercevoir les soldats de Darn qui ne savaient quoi faire devant la tragédie. Si l'un de mes compagnons ne m'avait pas tiré par la manche de mon aube je serais tombé dans le cratère sans fond d'où montait l'odeur du souffre et de la lave se consumant au plus profond de son antre.

"Ils ont utilisé la magie ancienne pour faire de tels ravages" dis je sur un ton las. "Ils ont utilisé l'invocation des démons de l'enfer qui ont brûlé la plaine et l'on anéanti avec des boules de feu explosives, lesquelles sont les plus meurtrières de la magie ancienne . Ce sont donc bien les invocateurs noirs mes enfants . Nous devons absolument retrouver notre maître mais aussi nous entourer de solides épaules pour nous aider dans le sauvetage de Darn. Si quelqu'un dans l'assistance ne souhaite pas venir avec nous , qu'il le dise maintenant,car après ce sera trop tard pour revenir en arrière. »

Et à ma grande surprise aucun de mes compagnons ne se montra couard et tous me suivirent dans cette folie( qui allait peut être aboutir a notre mort). Depuis notre tentative pour retrouver notre chef , très peu de mots étaient sortis de la bouche de mes compagnons car,je pense, que la peur les emprisonnaient de leur aura mais en voyant ce qui restait de la plaine( en fait pas grand chose),ils ne purent s'en empêcher et me posèrent d'innombrables questions auxquelles je répondis sans détour .Cet échange dura toute une nuitée et nous en sommes sortis tous fourbus mais nous savions où nous allions .

Du fait que la plaine n'existait plus ils nous devaient a tous de trouver un autre chemin. Je savais que deux voies pouvaient nous amener a Fingerbone mais elles étaient dangereuses et même peut être mortelle pour mes compagnons et moi. Soit nous passions par la forêt de BRUME LOIN , soit par les grottes des GRIFFEUX. Mais celles ci nous paraissaient trop éloignées de nous. Ainsi nous décidâmes de nous attaquer a la foret légendaire et crainte de BRUME LOIN.



8 . Brumeloin


"BRUME LOIN", un nom qui résonne dans ma tête tel le marteau du forgeron martelant le fer d'une épée de légende. Car légende il y a en rapport a cette forêt mystérieuse. Selon les écrits des anciens, il y a de cela des milliers d'années,un homme craint de tous vivait dans une forêt où la brume avait élu domicile. Reculé au plus profond de celle ci, il vivait dans une petite maison de bois et semblait ne jamais vouloir en sortir. On disait de lui qu'il devait être sorcier ou magicien . Personne ne savait mais tous se doutaient que quelque chose de noir et d'hostile provenait de cet Hermite . Toujours selon la légende, un jour d'été , la fille d'un roi venu de lointaine contrée nommée Efféria ,se promenait dans cette forêt espérant ramener un jolie bouquet de fleurs de brume a son père dont c'était l'anniversaire. Seulement âgée de neuf ans, elle gambadait joyeusement , ramassant par petits arrêts les fleurs tant convoitées. Arrivant a l'orée de la clairière, elle se rendit soudainement compte que la brume était devenu plus intense, et qu'elle ne voyait goutte. La peur l'assaillit car elle se sentait perdu. Paralysée , elle ne sentit pas "la chose" venant derrière elle. La légende raconte ,que la petite fut enlevée par une brume dense et noire dans lequel les yeux du mal se reflétaient. On dit que c'est l' Hermite qui savait contrôler le temps et les saisons, qui avait enlevé la petite dans un but connu que de lui seul. Le père de la fillette resté au château de son cousin , ne voyant pas revenir sa petite fille de sa promenade estivale, fit mander un convoi de recherche. Ils arrivèrent a la forêt des brumes, et durant des jours entiers en firent le tour, sans rencontrer aucune âme vivante. Le roi dépité, en mourus et la légende se finit ainsi. On dit cependant que la petite fille est toujours retenue prisonnière quelque part au plus profond de BRUME LOIN.

Toutes et tous connaissaient cette légende dans Darn et tous et toute la redoutait. Mais nous n'avions pas le choix . Pour rejoindre la forêt surnaturelle nous devions rebrousser chemin jusqu'à la clairière des arbres gardiens. De là, nous allions nous diriger vers l'ouest jusqu'à que nous rencontrions un voile de brume dense et extraordinaire semblant flotter tel des âmes errantes. J'annonçais donc à mes magiciens la tache à accomplir. C'est alors qu'Angélus ( celui qui semblait le plus se détacher du groupe) me demanda de m'éloigner car il voulait parler avec les autres. Normalement , je n'aurais jamais accepter cette offense envers moi( car j'étais le plus âgé et le plus expérimenté) mais cet homme semblait cacher sa vraie personnalité . Il était, je pense , plus important que ce qu'il supposait être. Je n'entendis pas les dires d'Angélus. Mais quand il eut finit , on aurait dis que les autres avaient littéralement pris un majestueux coup de fouet( dans le bon sens du terme).

"Pouvons nous y aller désormais Angélus? Tu as terminé? " dis je sur un ton de nonchalance a l'intéressé.

"Allons y Maître. Je crois qu'ils ont vraiment compris maintenant. On vous suit".

Sans plus de paroles, je repris la route vers les arbres gardien et tous me suivirent. Mais maintenant, l'assistance palabrait avec force mots et chants anciens.

La communauté des arbres gardiens nous ouvrirent le passage vers la foret des brumes. Leurs branches telle de gigantesque bras s'écartèrent laissant entrevoir l'allée d'un chemin de terre serpentant et descendant dans des limbes obscures. Nous nous suivîmes alors a la queue leu leu ,Angélus me précédant , jusqu'à la limite interdite de la forêt. C'est alors qu'un spectacle surnaturel surgit devant nos yeux ébahis. La brume , d'un bleu intense mélangée d'un gris cendre , faisait un tapis a nos pied, telle une barrière irréelle qui nous alertait d'un danger .Je levais alors ma main droite bien haut pour que tous puisse la voir.

"STOP mes enfants,je vais passer en premier. Je ressent quelque chose de malsain au delà de la brume. Restez en arrière, il vaut mieux. Angélus , je compte sur toi."

"Bien Maître,attention a vous".

C'est sur ces paroles, que je franchis la barrière, et comme je l'avais soupçonné, je me suis retrouvé seul, entouré d'arbres semblant grimacer et se moquer de mon être. J'entendais les voix de mes compagnons (lesquels s'inquiétaient de ma disparition)mais ce n'était que des échos lointains ricochant dans mon crane engourdi par les relents de la brume.

Que devais je faire: avancer?( me perdrais je à jamais?), reculer?( bloquerais je sur une porte invisible?), ou demeurer sans bouger en demandant "il y a quelqu'un?" en sachant pertinemment que personne me répondrais dans cet enfer. En mon âme et conscience je décidais d'avancer.

Mais alors que je commençais a faire quelque pas en direction d'un but inconnu,le chemin sembla s'élargir de plus en plus et de l'air frais glissait tel une caresse sur mon visage glacé par la peur. Qu'allais je découvrir? A mesure que j'avançais ,le chemin s'élargissait, s'élargissait, pour enfin former une grande clairière où le vent avait élu domicile. La barrière de brume n'était plus et un peu plus loin je distinguais une petite masure de bois. 

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