FORT

chachalou

poème

Il est dur, il est fort, 
Sa droiture c'est un trésor, 
Quand t'es là, tu le vois, 
Des virages et des accélérations, 
Des frayeurs et des consolations, 
Tu ne peux que vibrer de l'intérieur, 
Avoir peur, avoir faim, avoir froid, 
Aimer sans disparité et sans égale, 
Ce frère-là tant idolâtré des médias.

Il va vite, il tient le choc, 
Sa tenue de route c'est son point fort, 
Quand t'es là, tu l'observes, 
Des dérapages, de la maîtrise, 
Cette reprise pleine de surprise, 
Tu ne peux que rester sans voix, 
Avoir peur, avoir faim, avoir froid, 
Aimer sans disparité et sans égal, 
Ce frère-là tant idolâtré des médias.

Il danse sur sa bécane, il rêvasse sur elle, 
Son harmonie est telle, 
Quand t'es là, tu le vois, 
Le spectacle et les applaudissements,
Les foules énervées, les pilotes au taquet,
Tu ne peux qu'encourager sans douter, 
Avoir peur, avoir faim, avoir froid, 
Apprécier sans disparités et sans égal, 
Ce frère-là tant idolâtré des médias.

Il est en course, tu retiens ta respiration, 
C'est son métier, son quotidien, sa passion, 
Quand t'es là, tu l'observes, 
Gonflé à bloc et très confiant, 
L'adrénaline fluidifie son sang, 
Tu ne peux que partager sans pudeur
Avoir peur, avoir faim, avoir froid, 
Aimer sans disparités et sans égal, 
Ce frère-là tant idolâtré des médias.

Il gagne, il tombe ou il perd
Il joue ses cartes sur les lignes du temps, 
Il tire chaque coup avec aisance 
Et chaque partie restaure son enfance, 
Dans cette bataille intempestive, 
Il est le gamin mature trop vexé, 
Et l'homme enfant trop massacré. 
A ce frère-là tant adulé des médias

Il est dans son rythme, dans son évolution, 
Il adopte son côté pépère de relaxation, 
La foule stresse et les gens s'agitent, 
Il est pourtant là, dans son monde fermé, 
Sans pensées qui cogitent. 
Sans frayeurs qui s'invitent, 
Avec son ultime confident, 
L'esprit cadenassé d'un gagnant.

Ah mon frère, ce combattant.


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