Free Hugs - Version Originale
lily-rose
Le monde souffre mais la terre continue de tourner. Le monde pleure mais les hommes continuent d'avancer. Ils progressent. Ils marchent vite, vers leur avenir, vers leur destin. Ils ne prennent plus le temps de regarder la vie. Ils ne prennent plus le temps de se regarder les uns les autres. Et ils se posent des questions. Ils se demandent qui peut épouser qui. Qui doit manger quoi. Comment améliorer le monde. Comment avancer plus vite. Plus loin. Mais ils régressent, aussi. Aujourd'hui, il n'existe pas un endroit sur terre qui n'a pas connu de tragédie. Aujourd'hui, il n'existe pas un endroit sur terre qui n'a pas connu la peur. La peur de l'avenir, pour nos enfants, pour la planète. Les déforestations. Les espèces qui s'éteignent. Les guerres civiles. Les attentats. 2016 approche et 2015 s'achève emportant avec elle son lot de douleur et d'indifférence. Il semble y avoir beaucoup de problèmes et peu de solutions. Pour autant, il reste de l'espoir, il faut seulement y regarder d'un peu plus près. Regarder, là, au milieu de la foule, au milieu des sentiments qui habitent les hommes qui, violemment, assistent à la réalité de notre monde en conflit perpétuel. Car au détour d'une rue bondée de passants pressés, inquiets, se dressent des hommes et des pancartes affichant fièrement deux simples mots : Free Hugs. Quelques mots qui révèlent pourtant le meilleur en chacun de nous. Qui nous rappellent l'importance de la compassion, de la paix, de l'amour. Qui nous rappellent de ne pas oublier de vivre ensemble. Alors dans une société ou l'individualisme est au cœur de toute démarche, de tout projet, ces hommes et ces femmes choisissent de prendre un instant, juste quelques secondes, pour offrir à leur voisins, à leur pairs, un peu de réconfort. Une parcelle de bonheur. Un morceau de tendresse. Et ces deux simples mots inscrits sur un bout de carton nous invitent, encore et encore, à se prendre dans les bras pour se rappeler que c'est ensemble que nous formons l'humanité. Ainsi, pendant quelques secondes, nous pouvons oublier qu'il y a tant de problèmes et, sans prétention aucune, espérer que le monde arrêtera de pleurer. Parce que finalement, ne sommes nous pas la solution ? Nous, l'humanité. Nous, les Hommes. Alors avançons ensemble, pour un monde meilleur.
Parce qu'un plus un égale trois.
Parce qu'un plus un égale nous.