Friendfall, lettre ouverte

jone-kenzo

mon amitié prend fin

    Quand le mépris qui m'aveugle et la pitié que j'ai pour toi s'effaceront, alors enfin je serai débarrassée de mon amitié.Quand l'inquiétude qui voile à mes yeux ton propre obscurantisme, quand enfin je serais épuisée d'attendre que tu te souviennes de la vérité, oui alors peut être serais-je débarrassée de l'amitié et de la haine aussi.

Oui certes, la jalousie née de l' affection et de la confiance, mais ici elle est uniquement née de ma faiblesse. Je voulais choisir qui j'appréciais, mais j'ai choisis pour une raison inconnue l'égoïsme comme alliée, et l'ignorance pour chaleur humaine. Quelle est cette bêtise qui est née en moi, d'habitude si lucide; je n'ai su détecter que j'attisais seule les maigres braises de notre relation, que tu voyais enflammée.

Aujourd'hui après les déclarations succède ta lâcheté. La lâcheté de vouloir oublier tes erreurs, de n'avoir jamais chercher à les corriger. Les reconnaître eût été ton graal. Mais les comédies n'ont pas de deus ex machina. Ô comme je t'en veux ! Mais comme je croyais que mon pardon était infinie, je t'ai laissé devenir infiniment con. C'est la seule chose dont je dois m'excuser. J'aurais voulu te prévenir, mais je croyais que te protéger suffirait. Chose que tu as toujours crue faire,mais qu'en réalité tu n'as exécuté que ponctuellement quand de ton trône tu estimais que cette situation était à placer en haut d'une file. Une file ou discrètement j'ai pris le ticket de l'abandon ne portant que le billet blanc de la promesse sans le reste.

Fus-je dans ton ombre que je croyais être réchauffée par ton éclat. Mais la seule à briller d'entre nous c'était moi. Oui, moi qui ai encaissé jour après jour, et qui ai tout fait à ta place, même m'aimer. Si tu avais sus juste me respecter je t'aurais admiré, idolâtré comme un Dieu foudroie pour ce blasphème. Oui je t'ai trop aimé. Mais tu m'as trop oublié. Avais-tu trop d'allié en ce monde que tu attendes patiemment l'hypocrisie de cette foule froide qui se moque de toi en te portant ses louanges ? J'aimerais que tu souffres que je ne veuille plus de toi, mais à l'évidence tu ne sauras même pas que tu es l'intéressé..

C'en est finis, il te faudra mépriser un autre valet, et lui raconter ces histoires que lui même te reprochera quand il aura grandis comme moi, et te laissera avec ton regard naïf sur ce monde, plus cette croyance en ta modestie mal placée, qui n'est en réalité qu'une hypocrisie déniée. Je ne te souhaite pas de chance ou de courage, il me semble t'avoir donné tant de tout cela. Je te rend tes absences et ton dédain, je ne désire plus manger tes restes et consoler tes erreurs. Embrasses encore l'infortune, et chérie la gueule du loup, tu ne m'y trouveras plus sur un de ses crocs à te dire que rien n'est de ta faute. Et ces mots sont si faibles; mais te parler plus de ma souffrance, serait te faire à nouveau la preuve de ma sensibilité à ton égard. Elle s'éteint dans un tout petit point-comme toi tu me sembles à présent dans l'océan de ma vie- ou j'ai nagé loin de ton minuscule intérêt et des vagues d'insultes qu'ont été notre fausse amitié. Nous n'étions pas amis, et en réalité ne le sommes jamais devenus. J'ai voulu croire en ce cadeau, mais voila tout ce que tu avais pour m'écarter de toute responsabilité, et de tes peurs, par la même me garder pas très loin, attachée à tes terreurs nocturnes, et à tes angoisses dans chaque naufrage de tout les aspects positifs de ta vie ou tu m'as laissé pour compte. Je t'ai pris pour un enfant, t'ai bercé, consolé. Pauvre de moi, tu n'es pas un agneau, juste un mouton difforme que j'ai pansé, nourris, et soigné. Si je savais quel était son autel je te laisserais écartelé sous le marteau d'un dieu païen, sans sépulture je t'offrirais pour la fertilité d'un seul épis de blé. Tu ne vaux rien de plus, que je t'abandonne, mais vois encore la lumière que je t'offre en te révélant à toi même.

J'imite ton comportement et je te laisse de l'autre côté de ton propre miroir.

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