Fugue ...

mandragaure

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Bonsoir,

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C’est d’un pas inquiet, retenu, timide,

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Que je m’avance vers vous,
Et viens frapper à votre porte…
M’ouvriras-tu ?

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Depuis de longs mois, mes grimoires sont clos,
Mes plumes muettes, mes encriers scellés,
Mes cahiers fermés…

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Mes pinceaux sont raidis, ma palette sèchée,
Mes esquisses sans éclats, mes chevalets abandonnés…

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Seuls mes instruments résonnent dans la maison…
La nuit mon sax chante le blues,
Le jour ma flûte scande le tango argentin,
S’essaye au jazz ...
Et flirte « l’enchantée » de Mozart…
De ces temps-ci…
Mon violon pleure aussi ...

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Depuis de longs mois,
Ailleurs en ses terres,
La muse me fait défaut.

...

Ou serait-ce moi qui lui faussait compagnie,
Absorbée par la survie ?

...

En cette fin de jour j’ai rouvert mes tiroirs !
Silencieux, ils coulissent sur la mécanique…
Et m’offrent au regard
Un fatras de papelards
Dans le silence desquels
J’entends résonner ma voix…

...

Et, voyez vous,
J’ai pensé à toi…

...

De mes lignes, de mes phrases,
Et au dialogue entre Paul et Arthur…

...

A la force d’écriture ...
Et aux étoiles…

...

Puis j’ai feuilleté…
Mes lignes, mes vers et mes couplets …
Ils sont venus à moi,
Comme une bouffée d’air frais,
Enfin ...
Comme une brise non viciée !

...

Soudain ...
Dans ma main ...
Cette petite « fugue ».

Je vous en fais présent .
Une manière de vous ‘La’ décrire…
Et de tous vous remercier de la lire.

« Fugue »

Dans son escarcelle
Elle cachait la belle
Tous ses butins

...

Un éventail de rires
De chants, de plaisirs,
Et de refrains

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Un album de voyages
De dessins, de messages
Et de lutins

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Un recueil d’herbes
D’odeurs, de gerbes
Sur papier fin

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Une cassette de pierres
Brillantes, solitaires …
Et des fusains

...

Un coffret de charmes
Des souvenirs, des larmes
Et des lendemains…

...

Un écrin de sonnets
De lumières de mai
Et pas de regrets…

...

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Extrait « Nuances »

MandraGaure

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