Funambule Solitaire

Jean Louis C Daulne

Et quand l’aube se ramène, personne ne se souvient de sa rengaine !

Seul dans la nuit

Funambule solitaire

Je lance un défi à l'ennui

Dans l'ombre des lumières


Seul dans la ville

Quand chacun se désespère

Je m'immisce, tranquille

Dans vos songes sans mystère


Et quand l'aube se ramène

Dans la ville monotone

Personne ne se souvient de ma rengaine


Seul et indocile

Noctambule éphémère 

Je vous attire hors de la ville

En chantant l'imaginaire


Mélodie délébile

Annonce la cadence

Somnambules en perils

S'allient à la danse


Et quand l'aube se ramène

Dans la cité qui déconne

Personne ne se soucie de ma dégaine


Et tandis que sur les toits

Vos ombres se présentent

Des cris s'emportent en voix

Et les sirènes déchantent


De la grande tour en béton

Je m'empresse sur un fil

Suivi de tous ces moutons

En quête d'un asile


Je trébuche sur l'épissure

D'un câble mal accordé

Et je m'efface sans blessure

Sous les regards étonnés


Mais quand l'aube se ramène

Dans la ville  pro-conforme

Personne ne se souvient de ma rengaine


Et quand d'autres se ramènent

Dans la ville monotone 

Personne ne se souvient de ma rengaine

Et d'autre à jamais s'endorment


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