J'ai en tête nos atteintes à la pudeur dans le lit de juillet et sur les marches d'août, d'extatiques remparts surplombant le cimetière de Saint Paul de Vence, l'eau des ruisseaux au goût de tes lèvres, le parfum des hélichryses, le dimanche entre tes chats roses et ma valise, nos nuits étoilées, la mer léchant les rochers près du phare de Saint Jean Cap Ferrat où tu m'emmenais, le vin que tu faisais boire aux pierres, les cadres vides que tu déposais au hasard de nos promenades pour ne jamais rien enfermer. Je suis partie, tu es resté. J'ai au-dessus de la tête une machine à nuages, mais j'entends la mer, les grillons, le vent dans les hélichryses, tous les possibles de la Magie, cette fureur qui me crie qu'il faut que ça ait de la gueule sinon à quoi bon vivre ?