G

anemone

Elle avait commencé par avoir très chaud mais ce n’était pas la même chaleur que sous la maison de verre. Puis, s'était retrouvée dans un autre lieu, un endroit qui s’est rapidement refermé sur elle, un peu comme une maison. Ce qui différait : ce n’était pas que du verre tout autour parce qu’au dessus, on ne pouvait voir ni la source de lumière et de chaleur tant vénérée, ni les multitudes de polystyrène blanc qui, lorsqu’ils s'agglutinent de trop font tomber l’eau sur la terre.

Le voyage fût long et chaotique, bien que parfois une sensation nouvelle la traversait : les plaques de verre pouvaient se baisser et se remonter sur les côtés. Les ouvertures créées dégageaient un souffle sur l’épiderme. Cette action mécanique et bénéfique ne lui évita que de peu le raplaplat total.

Elle sentit que le point d’arrivée était proche. On ne lui laissa pas le choix et elle fut bientôt déposée dans une autre maison mais celle-ci ne possédait qu’une toute petite surface vitrée. D’où elle se trouvait, elle ne pouvait voir de l’ environnement extérieur qu’un large pan gris couvert de mousse. A l’intérieur aucun élément ne lui était familier, sauf ces grandes barres toutes droites dans l’angle. Il faisait sombre, c’était désagréable et ne lui disait rien de prometteur pour la suite.

Le cycle complet de plusieurs jours s’épuisa comprenant bien entendu ses premières courtes mais froides nuits avant qu’elle voit une lueur s’ouvrir grand.

Quelques secondes éblouie, elle devina rapidement un contour. C’était un organisme vivant, un être semblable à ceux qui déambulaient dans les allées de la maison de verre, il avait le même accoutrement.

Elle devina d’un coup l’air emplir tous ses pores : cette réaction lui indiquait qu’elle pouvait s’en remettre à cette fatalité qui est propre aux êtres qui n’ont pas l’entier libre arbitre de leur existence.

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