G1

anemone

La petite plante, un peu oubliée et qui commençait à éclater les bords du godet qui lui servait d’enveloppe, fût enfin prise au sérieux. La main la mit sens dessus dessous, pressa le godet qui l’étouffait, lui grattouilla les racines et l’installa sur un somptueux lit de billes d’argile. La main experte lui tourna autour un moment, déposant ainsi le mélange terreux. La pluie d’eau fine rafraîchissante lui fit chanceler ses feuilles dentées. En plus de ce pot neuf, la détentrice de cette frêle Gaillardia provenant du département voisin, la plaça en hauteur à côté d’autres pots en terre.

C’est un plateau rond assez grand pour recevoir plusieurs pots d’une vingtaine de centimètres de diamètre chacun et installés comme pour faire une ronde, agrément nouveau et un brin frivole inconnu jusqu’alors. La dite surface est posée sur quatre pieds, elle est rouge avec une barre fine et longue blanche qui traverse en partie son centre. Gaillardia apprend vite qu’il ne fait pas bon se retrouver à l’extérieur de la ronde, c’est-à-dire au bord du vide. Un autre organisme vivant à zones pilifères très denses et se tenant aussi sur quatre pieds déambule à présent dans sa nouvelle maison sans toit. L’avantage c’est que l’on respire mieux et que les rayons directes de l’Astre sont bénéfiques. Après tout elle fait partie des plantes d’extérieur, tout cela est donc bien normal.

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