Grandir

Grandir n'est pas toujours un passage évident. Il est souvent facile de se rendre compte a quel point le temps se dérobe à toute allure, et que notre enfance et adolescence nous est passé sous le nez sans jamais en profiter pleinement. Tout a coup on se retrouve à l'université, dans un autre pays, entouré de nombreuses nouvelles âmes, qui comme vous, viennent de se rendre compte de la vitesse du temps.

A la maternelle, on jouait tous sans angoisse, sans préoccupations. On jouait à la marelle, aux billes et on courait dans tous les sens. Personne, à ce stage de l'enfance ne faisait de différence entre l'intellectuel, le beau garçon, la belle fille, ou les timides. On était tous dans le même bain, dans la même ronde. Tous ensemble, on croquait le début de notre vie à pleines dents.

Puis vint la primaire. La primaire marqua alors le début de formations de petits groupes entre personnes semblables. Les beaux garçons avec les belles filles, les intellectuels avec les timides. Cependant on continuait toujours de tous jouer et courir ensemble, telle un petit troupeau qui se baladait paisiblement dans une plaine.

Suivit alors le collège. C'est là que se fit ressentir le gros tournant. Les filles commencèrent à rester entre elles, les garçons entre eux. Puis certains se firent oublier, du fait de leur poids, timidité ou acné. Les voies des garçons commencèrent à trembler, à muter, et les filles commencèrent leurs cycles. Tout était train de changer. La curiosité grandit, les filles murirent, et les garçons trainèrent encore une partie de leur âme d'enfant.

Les trois dernières années se déroulèrent au lycée, la dernière étape, le dernier sprint avant le baccalauréat, ou seulement certains pensaient. La grande majorité des adolescents continuait leur chemin d'aventures vers les nouvelles expériences. Ils en blaisèrent surement certains sur leurs chemins, traitant l'un d'intello, l'autre de crapaud. Mais tout ceci fut ignoré, balayé sous le tapis, telles des poussières. Ce n'était pas une étape facile pour beaucoup. Cependant, c'était la dernière étape avant de partir dans un tout nouveau monde, l'université.

Finalement, on arrive à l'université, où on est entouré de personnes semblables. Des personnes avec la même passion pour la matière. C'est là que l'on retrouve le plaisir que l'on détenait à la maternelle : on se sent à nouveau comme faisant partie d'une grande famille. On oublie alors parfois le travail et les révisions qui nous attendent, mais on sait qu'a la fin de la journée on est infiniment heureux de pouvoir enfin suivre sa passion et commencer un nouveau chapitre de notre existence. Et ce chapitre, on ne le laissera pas se dérober, on s'agrippe a lui et on ne le laissera jamais s'échapper.