GUERROYER

Parti dans un pays lointain pour guerroyer,

J'ai laissé derrière moi ma bien-aimée.

L'amertume de l'avoir abandonné

A envahi mon être tout entier.

Je voulais sécher les larmes qui coulaient

Sur ce doux visage qui semblait apeuré.

Seule, elle s'est battue pour les assécher

Et le temps lui fit m'oublier.

Mon cœur eut mal et fut brisé,

Les larmes ont changé de côté,

C'était en plein mois de juillet,

Elle décida enfin de m'achever.

Je ne pus jamais me relever,

C'était elle mon petit bébé.

Je pleure encore et pour toujours.

Elle était l'aube, ma lueur du jour.

Une balle vint alors me transpercer,

Je partais vers l'autre côté,

Je devins un être si léger

Avec une souffrance estompée.

Je retrouvais enfin la paix

Quand mon âme s'est envolée,

Je vis son visage une dernière fois

Et je lui dis, je t'aime, je suis à toi.

CARL PERSONNE.