Guide érotique non exhaustif des portes cochères de Pigalle
camille-emmanuelle
Guide érotique non exhaustif féminin et masculin
des portes cochères de Pigalle
par Gaulthier et Millette
Préambule
Cher lecteur,
Vous trouverez ci-dessous un guide non exhaustif des meilleures portes cochères, renfoncements, et coins cachés de Pigalle pour vous embrasser, vous caresser et plus si affinités. L’enquête, et les témoignages, ont été réalisés par un jeune couple amoureux. Pigalle, quartier de nuit et quartier de tous les excès, est un terrain idéal pour les amoureux. Les auteurs nient toute responsabilité en cas d’infraction, amende, ou peine de prisons dans le cas où le lecteur se ferait gauler.
Sud Pigalle, au 16 rue de Navarin, 75009 Paris.
Le Sud Pigalle, celui du 9ème arrondissement, regorge de jolis coins cachés. Mais investi la nuit par les noctambules, il exige du visiteur prudence et finesse. Entre les hommes forts à l’entrée des bars à filles et les flics en civil du quartier qui surveillent les lieux de nuit, il est difficile de passer inaperçu. Les auteurs vous conseillent donc de n’y faire que de simples baisers. Pour cela, un cadre idéal : la porte cochère près de l’Hôtel Amour, au 16 rue de Navarin. Un couple enlacé s’intègrera parfaitement bien au paysage urbain.
Témoignage de Millette:
Nous nous connaissons depuis peu. Nous venons de dîner dans ce temple de la boboïtude, le restaurant de l’hôtel Amour, au 8 rue de Navarin. Comme à chaque fois que je le vois, je suis nerveuse. J’ai donc bu quelques verres à table, pour me désinhiber un peu, mais à part rosir mes joues, cela n’a pas fait grand chose. En sortant du restaurant, il me prend la main, et m’arrête. Nous sommes devant le 16 rue de Navarin. Je recule un peu et me retrouve contre la grande porte. Son regard, noir, magnifique, me dévisage. Il me dit, en articulant à peine : « c’est horrible comme j’ai envie de t’embrasser ». J’attends. Il ne bouge pas. Je souris. Je suis touchée par sa maladresse de quadra qui redevient tout d’un coup un adolescent timide. Finalement il s’approche pour m’embrasser. D’abord tendrement. Nos lèvres s’apprivoisent, se caressent. Puis je sens nos langues aller plus loin, je sens nos salives se mêler, je sens qu’il me rend dingue, avec ses baisers. « Et si on allait à l’hôtel ? », je lui demande. Il me regarde, incrédule, comme si je venais de la planète mars. Je le traite de mijaurée. Puis l’embrasse de nouveau, pour encore ressentir cette boule au creux de mon ventre qui grandit de plus en plus.
Sud Pigalle, au 23 de la rue Ballu, 75009 Paris.
C’est ici où Zola s’est installé en 1867, mais c’est aussi et surtout une magnifique porte cochère en fer forgé, et une rue privée pavée très arborée (attention aux talons mesdemoiselles). La porte est souvent fermée, mais tentez votre chance, parfois, elle est ouverte, et cela vaut vraiment le coup d’œil.
Témoignage de Gaulthier:
Il est deux heures. Elle sort du Rock&Roll Circus, elle m’appelle. Je suis dans le quartier, je la rejoins. J’ai trop bu, mais elle aussi. Quand je la rejoins elle me saute au cou et fait de grands gestes en parlant très fort. Nous marchons un peu et nous retrouvons rue Ballu, devant la Villa Ballu. La grande grille est ouverte. Nos regards se croisent : il faut qu’on aille voir ce qu’il y a à l’intérieur. Au fond de la rue pavée on découvre un cerisier, une espèce de paradis caché. Il n’y a pas un bruit. Elle fait la conne, elle imite Fantômette s’introduisant chez des gens, et rit fort. Je lui demande d’être plus discrète. Elle me traite de rabat-joie. Mijaurée la dernière fois, rabat-joie cette fois-ci, c’en est trop. Piqué au vif, je la prends par les épaules, et l’embrasse avec force. Elle sourit. Ses talons sont en déséquilibre sur les pavés humides. Elle glisse un peu, je la rattrape en agrippant ses fesses. Ses fesses rondes et charnues, qui contrastent avec sa taille fine. Tout en lui caressant son joli cul, je lui demande de se retourner. Elle s’exécute, avec un petit air inquiet qui m’excite. Je me baisse, soulève sa robe et plonge mon visage contre son cul. Elle rit. Je soulève doucement sa culotte et la penche légèrement en avant. Elle se retrouve appuyée contre un lampadaire, comme une fille de Pigalle. Je mate, je touche, j’embrasse. Elle soupire. Tout d’un coup un bruit de clés. Je me relève, nous partons vite en murmurant comme des adolescents. Dans la rue, je la regarde, les joues rosées, me demander, avec son petit air naïf : « tu crois que Fantômette, c’était une salope ? »
Nord Pigalle, au 14, rue Germaine Pilon.
La rue Germaine Pilon est une rue avec à la fois peu de passage, mais pas tout à fait déserte non plus. Cela vous permet donc de vous étreindre, sans non plus sursauter à chaque mouvement suspect. La porte cochère du 14 est tout à fait recommandée par l’auteur. Prévoir des bas supplémentaires dans son sac à main.
Témoignage de Millette:
A la sortie du bar, il me prend dans ses bras et me serre, fort. Nous sommes dans la rue, au niveau de la porte cochère du 14 rue Germaine Pilon. Nos deux souffles se mêlent, dans un même mouvement. Je plonge mon visage dans son cou, je suis bien. Je respire sa peau, sens toute la chaleur de son corps désiré contre ma bouche. Je sens qu’il n’ose pas m’embrasser, à cause de mon rouge à lèvres très très rouge. Je l’embrasse donc, et le laisse bouffer mes lèvres et mon rouge avec. Je suis contre la porte, un bras immobilisé par sa main, ferme. Son autre main remonte contre ma cuisse. Sous ma robe, mes collants en dentelle blanche laissent passer des petits centimètres carrés de peau. Il agrippe doucement mon sexe, ses doigts se faufilant dans la dentelle. J’entends le collant craquer. Je l’interromps : « Dis tu n’es pas en train de détruire mon collant, là, par hasard ?». « Si, dit-il dans un sourire ». Crac. Sa main s’est immiscée dans le collant, puis dans ma culotte. Il glisse un doigt. Je sens que son doigt, et ma culotte avec, deviennent mouillés. Il me caresse longuement, je me sens partir. Un passant, soudain, s’arrête. On est devant sa porte. Alors qu’il tape son digicode, je baisse les yeux, je baisse ma robe, et réajuste feu mon collant.
Nord Pigalle, un renfoncement de la Cité du midi
La Cité du Midi est une très belle impasse, historique, de Pigalle. Elle présente l’avantage d’être romantique, et très calme. Cependant, vu que c’est une impasse, si quelqu’un s’y présente vous serez un petit peu pris au piège. Il faudra donc privilégier les horaires nocturnes. A minuit, Cité du Midi, il se passe des choses.
Témoignage de Gaulthier:
Un soir, sortie de concert des trois baudets, elle utilise un prétexte -que je penserai par la suite fallacieux- pour m’emmener dans cette impasse. « Viens voir, il y a des mosaïques sur une des façades ». Sur place, en effet il y a les mosaïques des anciens bains publics de Pigalle. Quelques mètres plus loin, il y a aussi un renfoncement. Elle me plaque contre le mur et glisse sa langue dans ma bouche. Je m’attends à une petite vengeance du coup des collants de la rue Germaine Pilon. Je la sens excitée. Elle pousse des petits soupirs, quand elle est excitée. Au départ je suis plus amusé qu’autre chose. Puis je sens sa jambe faire le tour des miennes. Perchée ainsi sur une seule jambe, elle se plaque contre moi. Je sens le bombé de sa petite chatte contre ma cuisse. Sa main caresse doucement mon entrejambe, je sens que je bande sous mon jean. Elle aussi le sent. Elle lève les yeux et me dis avec son air de petite salope : « il est trop serré, ton jean, dis donc ». Elle le déboutonne et dans un mouvement rapide se met à genou. En quelques secondes je me retrouve avec la queue dans sa jolie bouche, ses doigts fins me branlant doucement alors qu’elle me tête. Je sens son médaillon, autour de son cou qui touche, à chaque mouvement de sa bouche, mon sexe. Elle me regarde avec ses yeux de biche et sa bouche de bitch. Je lui dis d’arrêter, mais elle ne semble pas disposée à le faire. Je sens mon cœur et mon corps prêts à imploser. Les jambes chancelantes, les mains autour de son visage d’ange, le regard vers les lumières de Pigalle, je jouis.
La vengeance de ma Fantômette de Pigalle aura été terrible…
Gaulthier et Millette.