Harmonie éphémère

marionsn

Poème autour de la relation de Céphale et Procris, inspiré de l’œuvre du même nom réalisée par Fragonard.

Ressaisissons le temps, à quelques encablures

Voyez vous-même jalouse ! Où coula la passion.

Noyée dans un faux songe, rodant à tatillons

Caressant la verdure, cachée parmi les mûres.


Tendue les yeux fermés, votre gorge épurée

Effleurée lentement par une main câline

Cerclée telle une rose embaumée d'une épine

Posée sur ce noyau tout de pourpre nimbé.


Allongés seuls à terre pour une ultime étreinte

Je vous adorerai de cela n'ayez crainte,

D'une poigne d'airain je scellerai nos liens.


Pénétré de ma lance je me tiens médusé

Vous observant rêver, réalisant soudain

Que d'une âpre bévue naquit votre beauté.

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