Histoire d'une amitié
morgan-kepler
Je vois tes mots, je sens tes regards
Qui m'épient quand vient le soir
Nos jeux défendus
Nos batailles perdues
Nos face-à-face à contre jour
Qui ne vont nulle part
Qui ne font pas l'amour
Quand on avait tout pour y croire
Quand on avait « nous »
Le reste on s'en fout
On avait le monde à nos genoux
Tes rêves à mon cou
Me tenaient debout
Dans nos cartes on avait les bons atouts
Mais la roue tourne à chaque instant
On voit disparaître ce qu'on aimait tant
Les souvenirs ne réchauffent pas
Quand il n'y en a plus pour toi et moi
J'ai peur qu'on se perde
Qu'on s'abandonne
Que chacun ferme sa porte en somme
J'ai peur que tu partes
Peur que tu t'écartes
De la route qui devait être la nôtre
Et si tu te lasses
Si je te déçois
Si quand on s'enlace on compte le temps
Et si sur ta peau, si passe le vent
Où sont nos instants ?
J'ai peur que tu m'oublies
Que tout soit à jamais fini
Quand on est ami
C'est pour la vie
On l'avait dit, on se l'est promis !
Si je dois partir
Si je dois changer
Si je ne suis plus ce que j'ai été
Dans mes voyages, je t'ai perdu
Je t'ai laissé tu n'es pas revenu
Toi tu ne changes pas, je le fais pour toi
Si tu veux partir, comment rester ?
Et comment faire ? Comment se le dire ?
Mon amour on se fait souffrir...
On s'était promis un avenir.
Et si j'ai tort, je me suis trompée
Je n'ai pas voulu t'abandonner
Tu m'as menti, tu m'as caché
Je ne pouvais pas te deviner
Je vois tes mots, je sens tes regards
Qui m'épient quand vient le soir
Nos batailles perdues, interposées
Sur des murs à coup de mots écorchés
En rendant public, ce qui ne l'est pas
On se fait du mal, mais dis-moi pourquoi ?
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Je t'épie aussi, tu contrôles ma vie
Je ne veux pas la vivre sans toi
Sans ces années, sans mon ami
Sans ce qu'on est quand l'autre nous voit
Je ne t'aime pas assez
Toi tu m'aimais trop
Si tu ne m'aimes plus dis-moi ce que j'ai gagné ?
Je t'ai perdu, est-ce que tu me suis ?
Je ne veux plus te fuir, laisse-moi revenir !
Quand on est ami, c'est pour la vie
Qu'importe l'amour, qu'importe l'amour ?